samedi 9 mai 2020

Piscines Tournesol / Hommage à Bernard Schoeller

HOMMAGE À 
BERNARD SCHOELLER, 
L'ARCHITECTE DES PISCINES TOURNESOL
Dimanche 5 avril 2020, Bernard Schoeller est décédé à Paris, à l’âge de 90 ans. 

L'architecte français Bernard Schoeller, né le 4 novembre 1929 à Vieux-Condé dans le Nord près de Valenciennes, a été longtemps associé à la grosse agence d’architecture des frères Arsène-Henry, avec lesquels il construisit nombre de logements sociaux et, en 1967, après les tours Nobel et Esso (détruite en 1993), la troisième tour du site de La Défense, un édifice de 100 mètres qui se nomme aujourd’hui la Tour blanche.

Mais sa carrière reste attachée à un objet iconique : 
la piscine Tournesol. 

L’Etat avait lancé en 1969 un concours pour la réalisation du projet « mille piscines ». Il s’en construira six ou sept cents, selon cinq modèles, dont 183 Tournesol (en une dizaine d’années, entre 1973 et 1984) sur le plan de Bernard Schoeller, lauréat du concours.



Conçues avec l’ingénieur Thémis Constantinidis, ces structures radiales dont la morphologie évoque un peu les admirables squelettes d’oursin que l’on ramasse sur les plages abritent des bassins de 25 mètres. D’un diamètre de 35 m, hautes de 6 m, elles sont formées d’arcs métalliques en treillis soudé qui convergent vers un grand tambour cylindrique formant clé de voûte et permettant de faire pivoter deux parois de 60 degrés, ouvrant le bâtiment sur le tiers de sa périphérie. Réalisées par Matra, les 36 coques préfabriquées sont en polyester, une sur deux étant percée d’une traînée de hublots oblongs en Plexiglas.



Une indéniable ferveur

Ces objets industriels se sont dégradés au fil du temps, souvent faute d'entretien et d'intérêt de certaines collectivités pour leur potentiel patrimonial. Ils ont alors pour la plupart progressivement disparu et quelquefois été transformés avec intelligence. Quatre d’entre eux sont labellisés Patrimoine Industriel du XX° siècle.



Les 183 piscines Tournesol de Bernard Schoeller ont parsemé la France en exemples des plus aboutis de l'industrialisation des complexes sportifs et de loisirs dans les années 1970. Ces étonnants équipements sportifs au profil iconoclaste, permettait d'ouvrir à l'air libre et plein Sud le bassin de nage sur 120 degrés. Si bon nombre de ces piscines à coupole ont aujourd'hui disparu, certaines ont été réhabilitées. Un parcours dans les archives d'AMC, permet de plonger à la redécouverte de ces étonnants objets.


En Médoc, les élus de la municipalité de Lesparre-Médoc et de la Communauté de Communes Médoc Coeur de Presqu'île, n'ont pas eu la sensibilité clairvoyante de préserver la piscine Tournesol de la ville, qu'ils ont certes dans un premier temps, choisi de fermer pour travaux en juin 2014, mais pour au final la faire démolir en Août 2016. 

Initiative critiquable à double titre, d'un point de vue matériel d'une part, dans la gestion de l'argent public et de l'équipement au service de la collectivité, qui fait désormais cruellement défaut pour n'avoir pas été remplacé à ce jour et, d'un point de vue de la gestion immatérielle du patrimoine local d'autre part, qui ne peut être éternellement réduit à un seul témoignage temporel, suspendu au vestige médiéval de la Tour de l'Honneur. 




Encore aurait-il fallu que les élus soient instruits de l'intérêt grandissant des nouvelles générations envers le patrimoine industriel remarquable, comme entre autres les piscines Tournesol. Celles qui sont aujourd'hui en fonction, ont eu l'avantage d'être entretenues et transmises par des municipalités probablement mieux inspirées et plus en phase avec leur temps. 



A l'aube d'un nouveau mandat qui semble se dessiner sur les mêmes paradigmes que les précédents, souhaitons que la vie ordinaire, celle qui met humblement en ordre l'harmonie fragile et incertaine, permette l'immanence de la présence au monde de façon intranquille et prenne le pas sur l'illusion de survie dans la faiblesse du divertissement total, la noblesse de l'ordinaire n'accueillant que très rarement l'extra-ordinaire. 

Pour rappel, lien actif reprenant l'historique de la piscine Tournesol de Lesparre-Médoc: 

jpa pour ALV
    

samedi 25 avril 2020

Partir en Mai ... mais, mais, mais ...


Arrivé il y a 20 mois à Lesparre, le sous-préfet du Médoc Jean-Philippe Dargent partira en ce début de mai 2020.

Nommé en septembre 2018, le représentant de l’État rejoindra le département du Lot-et-Garonne où il vient d’être nommé directeur de cabinet de la préfète Béatrice Lagarde.

L’annonce est parue au journal officiel. En attendant la nomination d’un nouveau sous-préfet sur le territoire médocain, l’intérim sera assuré par le sous-préfet de Blaye.


Tout dernièrement, Jean-Philippe Dargent se confiait, sceptique, à propos de son expérience médocaine, lors d'un entretien accordé au Journal du Médoc:

JdM: 
Dans le Médoc, certains projets mettent du temps à se concrétiser, voire échouent, à l’image de la zone d’équilibre économique de Gaillan-en-Médoc, le parc éolien de Lesparre ou encore la piscine intercommunale de Médoc Cœur de presqu’île, quel est votre analyse sur ce constat ? 

J.-P.D.: 
Il ne faut pas croire que tous les projets échouent. Il y a quand même de belles réalisations, à l’image du Parc naturel régional qui est pour moi très important. C’est une amorce d’une approche à l’échelle du Médoc dans son ensemble. En fait, ce qui péche dans ce territoire, ce sont les anciens clivages et le fait qu’il n’y ait pas de vision politique d’ensemble. Aussi, sur certains projets peut-être, il y a eu une prise en compte insuffisante des enjeux contemporains. Si l’on prend le cas de la zone d’équilibre autour du composite, qui j’espère verra le jour, quand le préfet avait décidé de ne pas aller à la déclaration d’utilité publique, c’était pour des considérations que l’on sentait venir et qui ont été démontrées lors de l’enquête publique. Les projets devraient être abordés avec un regard différent c’est-à-dire qu’ils connaissent parfois une forme d’inertie qui fait qu’ils ont du mal à évoluer quand on voit des points bloquants. Les projets, qui aujourd’hui sont souvent complexes et qui demandent de respecter beaucoup de réglementations et d’attendus, nécessitent une volonté politique forte. Au sein des collectivités qui les portent, il ne faut pas de désaccords politiques qui, au final, pénalisent ces projets.

JdM: 
Comment voyez-vous l’avenir de ce territoire ? 


J.-P.D.: 
Ce territoire a les caractéristiques pour être assez exemplaire. Ce que l’on recherche aujourd’hui c’est cet équilibre entre la capacité de développement et le respect de l’environnement, c’est-à-dire comment intégrer les activités humaines dans un respect de l’environnement. C’est tout l’enjeu des années à venir. Un territoire comme le Médoc peut être très bien placé. Ce territoire, il ne faut pas qu’il se renie, il faut qu’il évolue naturellement. Pour que le Médoc, dans sa globalité, ait une voix qui porte et arrive à s’articuler avec le développement de l’aire métropolitaine, il faut une unité politique, il faut une vision de territoire et de stratégie en manière d’aménagement, de tourisme, de positionnement des activités économiques. 


Tout ça peut avancer s’il y a une vision commune. C’est ça qui pénalise le plus ce territoire, car pour le reste il y a beaucoup d’atouts. Avec une volonté commune, le territoire pourra capitaliser ces nombreux atouts. Dans le cas contraire, ça sera plus compliqué...


  NO COMMENT !  
 jpa pour ALV 

 
 

vendredi 10 avril 2020

Chère Lesparre-Médoc ...



Chère Lesparre-Médoc, 



je t’écris en te regardant depuis ma fenêtre, comme toi confiné, depuis ce lendemain du tour que l’on t’a joué, celui qu’on appelait pourtant le premier. 
A toi qui vit à l’honneur d’une tour, je comprends bien que les  80 pauvres voix mal accordées au beuglant, ayant imposé les résultats du scrutin en un seul tour de passe-passe, ne chantaient pas assez juste pour te réveiller. 

Je te regarde dormir et continue à t’observer, comme depuis ce jour de 2007, où tu m’accueillais en cousin gascon, lorsqu' après un long détour par Paris, j’arrivais dans ton extrémité occitane. Depuis, lorsqu’ils me demandent d’où je viens, je leur réponds que je ne viens pas mais que je suis resté. 
Le virus n’étant pas qu’un simple Bobo, que fera donc l’échevin encore en poste lorsque l’heure du déconfinement aura sonné? 

Va-t-il nous rechanter une compilation de ses plus grands succès? 


Demandez le programme !


  
J'ai perdu mon centre, 
depuis que le contour  me  ment " 




Mon centre-ville à moi, c'est Lesparre-Belloc, 
magique comme une fermeture Léclerc " 





Dans ma ville d'équilibre, 
on y joue à colin maillarde, 
dans ma ville d'équilibre, 
on y tourne tourne en rond "  





" Un coup de barre et ça Lesparre, 
véritable locomotive du Médoc, 
c'est mon train train sans les wagons " 





" J'ai cassé la piscine, y'a plus de tournesol,
et la vague aux épines, d'une rose perlimpinpin, 
en petit pull marine, je la surfe en paddle,  
 dans mon parc aquatique, pas sage sous terrain " 





" Mon beau sapin de Valorem, 
vive le vent, vive le vent de l'éolien " 





" Au bal masqué ohé ohé, 
ma ville dort au Calm, 
c'est mon Bolchoï à moi, 
avec ou sans vis russe "

                                                                                                                   

ICI COMME AILLEURS, en ce 10 avril du Vendredi Saint, déjà marquée en 2019 par l’incendie de Notre Dame et en 2020 par la pandémie mondiale de la COVID-19, c'est Pâques à Lesparre, ICI COMME AILLEURS et pas qu'à Lesparre que la sidération s’installe durablement dans les esprits, portée par l'écho du silence et la stase du confinement général.
Si l’on convoque l’histoire pour instruire notre actualité, chaque pandémie majeure a toujours engendré une réorganisation politique et culturelle des peuples et de leurs états souverains. La pandémie discrédite les croyances et systèmes de contrôle en place, qui plus est, lorsqu'ils n’ont pu empêcher les ravages. Les survivants destituent alors les maîtres et construisent un nouveau rapport à l’autorité. 

La peste noire du milieu du XIV°, importée par la route de la soie depuis l’extrême-Orient, avait décimé plus d’un tiers de la population européenne (25 millions de victimes entre 1347 et 1352), provoquant la remise en cause de l’équilibre entre le politique et le religieux. Une nouvelle forme étatique donna alors la priorité aux sciences sur le religieux et les superstitions. Souviens-toi ma belle, c'était il y a déjà 700 ans, peu après que  les 4 tours de ton château soient érigées en 1320 et dont il ne reste aujourd'hui que celle de l'Honneur en vestige.   
Il se pourrait ma très chère, qu'au sortir de la COVID-19, nos croyances idéologiquement bricolées entre loi du marché & danaïdes démocraties, puissent être reprochées à nos dirigeants, s’étant montrés dépassés et incapables de gérer d'une seule voix cette situation hors normes qu'ils n'ont su anticiper. 

Quand le peuple perd la confiance envers ses représentants au pouvoir, c'est le signe que le vieux système se meurt alors que le nouveau n'est pas encore né. La régence est alors confiée à un système d'autorité, derrière lequel les dirigeants doivent se retrancher, comme par exemple l'autorité militaire et en l’occurrence, en phase avec les transitions de son temps. 

L’intelligence artificielle trouvera vite sa légitimité dans le contrôle par l’hyper surveillance, ne serait-ce que pour un temps plus ou moins long et nécessaire à la structuration d’un nouveau modèle, instruit de la prise de conscience globale et des nouvelles sources d'économies qui peuvent en émaner. 

Le modèle transhumain des GAFAM pourrait bien y trouver son compte, en propulsant opportunément et plus encore, sa domination hégémonique déjà bien installée dans le village mondial.  

Alors ma chère Lesparre-Médoc, dans l'après déconfinement,  va-t-on faire comme avant et toujours à ton insu, ou bien va-t-on, forcés et contraints, passer au tout sécuritaire transitoire, ou bien alors va-t-on enfin te permettre d'exister dans ce XXI° où tu aurais parfaitement ta place, n'en déplaise aux médoricains de tous bords qui s'ignorent?    

Le principe de préservation d'autonomie des territoires, à quelque échelle que ce soit, autonomie alimentaire et énergétique, notamment pour les communes, CDC et intercommunalités, donnera la priorité au sens plutôt que jusque là au sensationnel. La politique culturelle en sera donc d'autant plus impactée, qu'elle aura nécessité de s'en faire l'écho.

Notre rapport à l'intelligence de la terre, retrouvé et conjugué à l'intelligence artificielle, va donc modeler le nouveau paysage social et politique, orienté naturellement vers plus de sens accordé au bien commun.   


La tyrannie est une monarchie 
qui vise l’avantage du monarque, 
l’oligarchie celui des gens aisés, 
la démocratie vise l’avantage des gens modestes, 
aucune de ces formes ne vise l’avantage commun.
(Aristote)





"Nous sommes en guerre…” nous a-t-on annoncé. Au sortir de la guerre, il y aura donc le procès Nurembérisé d'un monde ayant fini sa course folle en affichant les failles de sa déshumanisation. 

Il sera déclaré coupable d'avoir choisi la vie de l’économie au détriment de l’économie de la vie, ce qui fera probablement naître une priorité orientée vers de nouveaux secteurs, Recherche / Santé / Alimentation / Education / Environnement / Culture, le tout visant à plus d'autonomie et plus d'identité,  cette forme Agri - Culturelle que l’on pourrait inventer, ici comme ailleurs ma chère Lesparre-Médoc et très certainement ici plus qu'ailleurs. 
Pendant ce temps d'innovation souhaitable, notre passage sur terre aura forcement plus de sens que d’être suspendu au maigre sentiment d’avoir fait une bonne affaire … en promo. 

Le bien commun ne sera alors pas uniquement réduit au matériel, mais considèrera tout autant le plaisir d’être héritier d'un acquis de connaissances, le désir d'en devenir bâtisseur pour sa vie et la joie de le transmettre à son tour... et tout cela ne sera peut-être qu'un temps seulement, car d’autres dérives virales de l’oubli, s’immisceront jusqu’a atteindre les écueils de nouveaux paroxysmes encore inédits.



La crise de 2020 va affecter de plus de 10 % le PIB de l’économie mondiale (environ 10 000 milliards de dollars), stoppée par l'arrêt d’activité majoritairement volontaire. S’en suivra la lente prise de conscience du fait que l'économie ne repartira jamais comme avant. 

Rien n’interdit cependant d’en inventer une autre, comme ce fut le cas dans toutes les grandes transitions venues solliciter ce qui fait le progrès du genre humain, la capacité d'adaptation. 
L’Europe et son kaléidoscope culturel complexe, l’Europe du peuple des peuples, est certainement la plaque tectonique la mieux équipée pour incarner ce nouveau paradigme, à exprimer singulièrement depuis chacun de ses territoires, y compris le tien ma très chère, ce Médoc péninsulaire riche de ses diversités, que toi seule peut et se doit d'incarner Agri - Culturellement.
Alors, chère Lesparre-Médoc, dans le contexte de cette transition qui s’impose, notre ancien / nouvel échevin, va-t-il trouver son chemin de Damas durant la semaine sainte et devoir convertir tour à tour, ses anciens et nouveaux apôtres d’une mondialisation dérégulée? L’enfant du pays va-t-il découvrir les vertus de sa terre ou va-t-il nous augmenter le karaoké en patois? 


Dans cette hypothèse, nous faudrait-il donc entrer en pénitence avec encore 6 ans de somnolence, pendant que tu prolongerais ma chère Lesparre-Médoc, ta période d’hibernation, pendant que le monde entier du XXI°, entré en prospérité de la transition environnementale, numérique, sociétale, te verrait encore bercée, certes de façon toujours aussi mollassonne, par les comptines de la pandémie abstentionniste, celle qui t’aurait encore une fois joué un tour, celui qu’on appelait pourtant le premier, en cette veille de confinement, ce 15 mars dernier. 
Alors et comme le dirait un certain Jacques L., pendant que le non dupe erre en cette sainte semaine, dors encore ma belle, jusqu'au déconfinement, dors bien en nourrissant tes rêves les plus fous, car d’autres te chanteront bientôt un chant choral harmonisé, tout en nuances je l’espère, pour que ton désir de révéler au monde ce petit trait d’union d’entre prénom et nom de territoire, ce petit trait de caractère Agri - Culturel insignifiant qui fait pourtant ta force, devienne la force de la ville… autrement. 

Liberté d'abord  
Egalité face à la mort 
Fraternité contre la mort 


Jean-Pierre Alcouffe pour ALV 

mardi 17 mars 2020

Covid-19 et conséquences

A l’issu du premier tour des élections municipales 2020, mes pensées vont en priorité vers les plus démunis, directement exposés aux conséquences de la pandémie qui nous menace à tous.
Je tiens à exprimer au nom de l’ensemble de mes colistiers tout notre soutien solidaire et notre admiration envers les médecins, les réanimateurs, les chirurgiens et l’ensemble du personnel hospitalier mobilisé dans une totale abnégation, comme tous ceux qui maintiennent les services de proximité qui nous sont indispensables.
Nous vivons une situation inédite face à laquelle les efforts de chacun comptent, en respectant notamment les gestes barrières et les conditions de confinement qui s’imposent.     
Pour ma part et dans l’esprit constructif qui m’anime, je continue à servir au sein d’AUTREMENT LA VILLE , les intérêts et l’épanouissement de la ville en lien avec le territoire.

Jean-Pierre Alcouffe pour AUTREMENT LA VILLE / LESPARRE 2020 


Après l’épreuve du coronavirus, plus rien ne sera probablement tout à fait pareil.

Il faut que tout change pour que rien ne change.

Comme jamais depuis la Seconde Guerre mondiale, la pandémie de Covid-19 a changé le monde. Une chose est certaine, nous n’en sortirons pas indemnes. 

Pendant la durée du confinement, nous ne pouvons plus passer certaines frontières, nous devons travailler à domicile, fini d’aller au restaurant, d’embrasser nos parents, fini de jouir de la liberté sans entretien.

Le déploiement de la pandémie majeure de Covid-19 pourrait avoir des conséquences sociales imprévisibles et provoquer les changements douloureux des modèles économiques dont dépendent de nombreux emplois, se rajoutant aux souffrances et aux décès que le virus lui-même entraînera. 


Faut-il appréhender l’événement comme une crise ou comme une guerre, sachant que notre mode de vie mondialisé en sera modifié à tout jamais, en payant au prix fort nos pertes d'autonomies alimentaires, sanitaires, énergétiques et par delà nos identités culturelles, après les avoir externalisées et bradées à vil prix pour acheter pas cher en devenant prisonniers de l'inutile ? 

Quoi qu’il en soit, les idées longtemps jugées trop farfelues ou trop radicales pour être mises en œuvre commenceront sans doute à susciter l’intérêt des décideurs, ne serait-ce que pour y chercher de nouvelles sources d'économie.

Si la nécessité de partager le travail pour lutter contre le chômage pendant la crise de 1929 a fini par mettre fin à la semaine de six jours, ce virus pourrait avoir la peau de la semaine de travail, du lundi au vendredi. Parmi les réunionnites annulées et conférences reportées, combien vont vraiment nous manquer ?

La transition du monde analogique vers le monde numérique va certainement s’accélérer. Risquer d’échanger nos microbes va nous rendre agoraphobes en privilégiant les achats en ligne, sauf peut-être pour les produits de première nécessité, pour ceux d'entre nous dont la conscience alimentaire s'appuie essentiellement sur ce que l'on mange pour entretenir notre capital santé plutôt que de le détruire en le remplissant de produits transformés, sous prétexte d’acheter un prix plutôt qu’un produit. 

Nous pratiquerons FaceTime avec des grands-parents connectés au lieu de leur rendre visite, nous paierons par voie électronique plutôt que de manipuler du liquide, nous stockerons des livres électroniques pour les longues journées ennuyeuses, coincés à l’intérieur et à Lesparre, une génération d'enfants continuera à apprendre à nager en regardant des tutoriels, pendant que l'air sera brassé par les hauts liens politiques... "autour de l'environnement ?" dans les pales dominantes, suspendues à la faible hauteur de 24 % des inscrits, avec 80 voix d'avance seulement pour cette élection démunie, si pâle.
Mais la vie politique aussi va changer. Il y a toujours eu une forte résistance au Parlement pour instaurer le vote électronique, qui deviendra probablement le moyen le plus sûr pour continuer à faire passer des lois même en cas d’épidémie. Si cela fonctionne, la suite logique serait que nous finissions par voter obligatoirement en ligne lors d'élections futures, sans nous déplacer dans les bureaux de vote d'influence, ce qui permettra alors de confiner l’abstention, d’éradiquer le vote nul et d’émanciper le vote blanc, en remettant à une place plus mesurée, le vote ethnico-clanique, que d'autres qualifient de népotique et filial, capable de gagner une élection démocratique avec seulement 24 % des inscrits et qui propose que... "Lesparre vive avec SON temps ?".
Et si notre mode de vie devient brutalement désincarné et aseptisé, alors peut-être que cela nous fera aussi redécouvrir l'indispensable recentrage qui fait le genre humain plus que de tourner... "autour de l'humain ?" comme le propose le discours clientéliste de la démocrature adoptée par 24% des inscrits, quand les cours en ligne sans récréations, seront surtout sans copains.
Ce qui sera alors à réinventer dans le monde qui nous attend, sera donc la convivialité et le sens que nous donnons à nos temps de passage sur terre, par nos vies essentiellement stimulées par le partage d’instants pleins. 

Ne soyons pas surpris, quand notre quotidien reprendra un semblant de normalité, il ne sera plus tout à fait pareil, mais le désir de la vie pour elle même restera intact et tout aura changé pour que rien ne change.

Pour l'instant encore, le vote du 15 mars à Lesparre-Médoc a confirmé qu'avec ou sans virus, la stabilité du pouvoir local en place se vérifie par un score toujours exprimé autour de 1000 voix, sur un peu plus de 4100 inscrits, que ce soit en 2008, en 2014 ou en 2020, la léthargie de la ville est maintenue par l'expression active de 24% des inscrits.  



Validité du scrutin : 

Voter est-il un droit ou un devoir ?

La loi prévoit que le deuxième tour doit obligatoirement être organisé le dimanche suivant le premier.

«En cas de report des élections municipales, le gouvernement n’aura d’autre choix que de convoquer à nouveau les deux tours de scrutin, qui devront se tenir à une semaine d’intervalle», selon l’avocat Thibaut Adeline-Delvolvé.

«Les deux tours ne sont pas détachables, d’autant plus si une faible participation au premier portait atteinte à la sincérité du scrutin», estime également le constitutionnaliste Dominique Rousseau. 

«On ne peut pas savoir, le droit applicable ne résout pas la question», avoue de son côté Romain Rambaud, professeur de droit public à l’université Grenoble-Alpes.


Concernant la validité du scrutin local à Lesparre-Médoc, les consignes de sécurité et les gestes barrières dans les 2 salles municipales nont pas été respectés. Pas de masques, pas gel ni en entrée ni en sortie notamment, ce qui a été remarqué par bon nombre d’électeurs présents qui en ont été choqués.


Pour mémoire de ce 1° tour du 15 mars:

1825 votes exprimés 
portant donc le gap très exactement 
à 912,5 voix sur 4133 inscrits, 
pour une victoire du maire sortant 
avec seulement 992 voix, 
dont 80 voix de plus ayant permis 
lélection directe à 24% des inscrits

...si ce scrutin était maintenu.
  

jpa pour ALV