lundi 21 décembre 2015

La piscine à vau-l'eau






Lesparre : 
la piscine à vau-l’eau

Publié le 16/12/2015 à 5h13. 
Mis à jour à 8h48 par Arnaud Larrue.





Le conseil communautaire Cœur Médoc a évoqué la question de la piscine de Lesparre, fermée depuis 2014. Les projets de travaux sont toujours au point mort.
On ne nage toujours pas, mais on patauge. C’est du moins l’impression qu’on pouvait retirer du conseil communautaire de la Communauté de communes (CdC) Cœur Médoc qui s’est tenu lundi 14 décembre à Saint-Yzans après qu’il eût une nouvelle fois abordé la question de l’avenir de la piscine intercommunale de Lesparre. Sauf à s’en tenir aux discours d’intention, force est de constater que la situation concrète de la piscine nous ramène au mois de mai 2014, et qu’elle a peut-être même régressé depuis.

Piscine Tournesol
Depuis cette date, la piscine de type Tournesol emblématique des années 1970 attend toujours son premier coup de pioche, et se transforme lentement mais inexorablement en véritable friche sportive. Sans qu’on sache très bien pour quelle raison, le projet initialement retenu a disparu dans les limbes, et plusieurs conseils communautaires successifs ont été animés de discussions afin d’en envisager un nouveau, y compris celui d’un centre aquatique plus ambitieux.
Le 26 octobre dernier, Jean-Brice Henry, président de la CdC, déclarait en séance du conseil : « On s’est rendu compte qu’avec le budget dont on devrait disposer, on ne pourra faire qu’une structure minimum, en gros ce qu’on avait avant ». À partir de là, il s’engageait à ce qu’un cahier des charges soit déposé pour la prochaine réunion du conseil, et en tout cas avant la fin de l’année. Il est apparu lundi dernier que la première échéance n’était pas tenue, et qu’il ne restait que 17 jours pour ne pas laisser passer la seconde. Ce qui sera difficile puisque, dans la même séance, le conseil a simplement adopté (avec une voix contre) le principe d’une étude de faisabilité. Jean-Brice Henry expliquait : « C’est un premier pas. Cette étude va durer de 6 à 8 mois et nous permettre de déterminer l’équipement qu’il faut prévoir afin de lancer le projet avant la fin de l’année prochaine ».

Nouvelles intercommunalités
Charlotte Fargeot, conseillère de Lesparre, suggérait alors de plutôt passer directement à la rédaction du cahier des charges afin que le « premier coup de pioche » puisse être donné avant le 1er janvier 2017, et éviter ainsi une éventuelle remise en cause du projet lors de la future fusion des intercommunalités. Segundo Cimbron lui répondait : « C’est une étape qu’on ne peut sauter. On ne peut aller plus vite en respectant les procédures qui nous permettront d’avoir une meilleure visibilité financière ».
Thierry Chapellan, également de Lesparre, remarquait alors : « Maintenant, c’est trop tard, il fallait réagir avant, au moins pour démarrer les démarches ». Confirmant avec Jean-Brice Henry que le « premier coup de pioche » ne serait de toute façon jamais donné avant le 1er janvier 2017, Segundo Cimbron expliquait qu’il ne fallait pas se buter sur cette date et que l’étude de faisabilité, la rédaction du cahier des charges et le temps nécessaire à la mise en place effective des nouvelles intercommunalités ne devraient pas permettre qu’on puisse remettre le projet en cause.
Il n’est pas certain que les initiateurs de l’étude réalisée en 2013 partagent cet avis.

Fermée en 2014
Rappelons en effet qu’à cette date, la CdC avait décidé de fermer la piscine en septembre 2014 afin d’y réaliser des travaux de rénovation avec restauration du bassin et de sa couverture, création d’un second bassin d’apprentissage et délocalisation des structures d’accueil dans un nouveau bâtiment pour un coût alors estimé à 4 millions d’euros (notre édition du 23 mai 2014). Cette décision faisait suite à une réflexion entamée sous la mandature de Jean-Jacques Corsan, alors président de la CdC, à partir d’une étude menée par le cabinet CEG et qui avait retenu quatre hypothèses de faisabilité, de la rénovation de l’existant à une reconstruction intégrale après destruction (notre édition du 19 avril 2013).Détériorée par des intempéries, la piscine avait fait l’objet d’une fermeture anticipée en juin 2014, ce qui ne remettait pas en cause le projet de rénovation et Segundo Cimbron, vice-président de la CdC en charge du dossier, confirmait alors : « On va changer la structure et refaire entièrement le bassin, les douches et les vestiaires. Si tout va bien, les travaux seront terminés en septembre 2016 » (notre édition du 23 juin 2014).

dimanche 1 novembre 2015

Ici com' ailleurs ... le MONDE



Ici com' ailleurs, le monde interroge au quotidien notre conscience en marche envers la condition humaine NOMADE / SEDENTAIRE / MIGRANTE.

Les gens du voyage bloquaient il y a peu l’autoroute du Nord pour que l’un des leurs sorte de prison et assiste à l’enterrement de son père, pendant que les agriculteurs manifestaient avec leurs tracteurs pour dénoncer la spirale économique dans laquelle ils se sont laissé absorber et un enfant migrant échouait mort sur une plage en agneau sacrificiel idéalement fédérateur d’adhésion hypermédiatique à donner en pâture et en boucle pour la grande messe cathodique permanente … 

Nos derniers nomades revendiquent leurs droits de sédentaires, nos agriculteurs, premiers sédentaires pâtissent de leurs illusions industrialisées qui les ont rendu comme nous tous sourds, aveugles et amnésiques au point d’oublier que notre condition d’origine est celle du migrant, en quête de terre promise et de paix intérieure, par principe malthusien de préservation de l’espèce.



Nous étions tous persuadés qu’en votant démocratiquement de génération en génération, ces questions seraient toujours traitées et régulées par la classe politique en responsabilité.

L’accélération des signes chaotiques à quelque échelle que ce soit nous prouve que nous arrivons à la fin d’un système, il n’y a pas de pilote dans l’avion, les politiques sont dépassés car les talents sont ailleurs depuis longtemps, la fractalisation de nos sociétés ayant abouti à l’égoïsme légitimé, grand vainqueur d’un altruisme passé de mode.

En goutant au pouvoir, la gauche a perdu ses intellectuels et par conséquent son essence, laissant les élus face à la tentation du clientélisme en passe de muter vers le communautarisme. La société marchande à notre insu a peu à peu Ubérisé le monde politique que nous avons applaudi et validé de nos votes stériles et multicolores.

Nous devons certainement nous réinventer sur des principes solidaires et conscients, à des échelles plus petites pour ne plus être embarqués dans un Concordia géant sans le savoir.

Ici com' ailleurs, cette réflexion doit être menée sur le territoire du MEDOC avec LESPARRE-MEDOC comme étendard, en s’appuyant simplement sur le génie du lieu et ses valeurs intrinsèques.

jpa pour ALV 

mardi 13 octobre 2015

L'éolien entre terre & mer

L'éolien sur terre, c'est de la folie, 
l'éolien en mer c'est de la folie furieuse.


par Bernard Durand, 
géochimiste des combustibles fossiles,
ex-directeur de la division Géologie-Géochimie de l'IFPEN,  
ex-directeur de l'ENS de Géologie. 










Débat public sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). 
Ce dispositif aura comme conséquences le développement au forceps de l’électricité éolienne en France.

Le débat public sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) bat son plein. Cette PPE, on l’a vu très clairement au cours du débat, aura comme conséquences, le développement au forceps de l’électricité éolienne en France. Car on nous l‘a sans arrêt répété, quelle que puisse être la valeur des arguments des opposants qui se sont manifestés, la loi (Loi sur la transition énergétique et la croissance verte, LTECV) est la loi, et elle sera appliquée telle quelle, aussi irrationnelle et contradictoire qu’elle puisse être ! Pourquoi un débat alors ? 

Résumons ce qu'au cours de ce débat ont dit d'un tel développement de très nombreux ingénieurs et scientifiques connaissant bien la question, comme par exemple des membres des groupes "Energie" de l'Académie des Sciences et de l'Académie des Technologies, cela sans que leurs mises en grade aient semble-t-il le moins du monde ébranlé les "convictions" de la puissance publique.

La République, on le vérifie de plus en plus en ce moment, n'a pas besoin de savants, tout comme ses élus, elle sait, un point c'est tout ...

Les arguments des ingénieurs et scientifiques

- il n’y a aucun besoin en France d’électricité éolienne, car chacun, sauf quand les lignes électriques sont détruites par le vent, est déjà correctement approvisionné. Et on en aura encore moins besoin si comme le voudrait notre gouvernement, notre consommation d’électricité doit diminuer.

D’autre part l’électricité éolienne ne peut : - ni faire diminuer significativement les émissions de CO2 de notre production d'électricité, car celle-ci n'en émet déjà que très peu (La France est dans ce domaine le champion des grands pays industrialisés), grâce à nos réacteurs nucléaires et à nos centrales hydroélectriques.ni permettre par elle-même de fermer des réacteurs nucléaires, car ceux-ci sont pilotables, c’est-à-dire gouvernés par la volonté humaine et non seulement par la météo, comme l’est l’éolien. Il est donc indispensable d’en conserver la puissance totale pour faire face aux jours sans vent, bien plus nombreux qu’on ne le dit, et cela à l’échelle de l’Europe toute entière. 


Pour fermer des réacteurs nucléaires, il faudrait pour l’essentiel les remplacer par d’autres centrales pilotables, à gaz ou à charbon comme en Allemagne, et donc augmenter nos émissions de CO2 et notre pollution atmosphérique.

Même si son prix à la production diminuait encore avec le temps, son développement en France, comme d’ailleurs celui du solaire photovoltaïque, n’en ferait pas moins inévitablement beaucoup augmenter le prix de l’électricité pour les ménages, comme cela est déjà depuis longtemps le cas en Allemagne, et comme cela a commencé en France dès la mise en œuvre du programme éolien du Grenelle de l’Environnement de 2007*. 
En effet, la nécessité de conserver la même puissance totale de centrales pilotables pour faire face aux jours sans vent en Europe, fait que la puissance installée d’éolien (et de solaire PV) s’ajoute à celle des centrales pilotables et ne peut pas la remplacer. 


Il y a donc double investissement pour produire la même quantité d’électricité. Cela restera le cas tant que l’on ne saura pas stocker d’énormes quantités d’électricité, ce qui n’arrivera peut-être jamais.                                                                                                                 
Et si stockage il y a un jour, son prix s’ajoutera à celui de l’éolien.                                                         
Il faut construire des lignes électriques supplémentaires, et renforcer le réseau électrique pour résister aux énormes variations de puissance de l’électricité éolienne, plus grandes encore que celles de la vitesse du vent. Et il faut même subventionner les centrales pilotables : en effet, elles doivent partager la production d’électricité française avec l’éolien (et aussi le solaire PV). 
Elles deviennent donc beaucoup moins rentables, faute d’une production suffisante, et sans ces subventions elles devraient mettre la clef sous la porte, alors même qu’elles sont indispensables.
Tout cela a un coût, qui s’ajoute au coût de production. Mais les médias sont muets à ce sujet.

Une électricité en fait non renouvelable et incapable d’assurer la sécurité électrique d’une nation

Contrairement à la croyance « populaire », si le vent est renouvelable, l’électricité éolienne ne l’est pas puisqu’elle ne peut être utilisée sans le soutien de centrales pilotables utilisant des énergies non renouvelables (principalement combustibles fossiles en Allemagne, et énergie nucléaire en France). La fin de ces énergies non renouvelable signifiera aussi la fin de l’éolien. Elle ne peut donc à elle seule, ni garantir la consommation d’électricité, ni la sécurité à long terme de l’approvisionnement électrique, que ce soit en France ou ailleurs en Europe.
Pour les mêmes raisons elle ne peut à elle seule assurer l’autonomie électrique d’un territoire ou d’une région, ni a fortiori son autonomie énergétique, puisque l’électricité ne représente qu’environ 25 % des besoins énergétiques d’une communauté.

Une énergie antisociale

Le développement des électricité intermittentes est antisocial, car leur mécanisme de financement par des taxes sur la consommation d’électricité et maintenant sur celle de carburants appauvrit les pauvres pour enrichir les riches.
L’importance de la place qui est nécessaire à l’éolien pour produire des quantités significatives d’électricité fait que son développement entraînera l’inhabitabilité de surfaces très importantes, des conflits d’usages et d’intérêts croissants, des destructions de l’environnement et la défiguration des paysages ruraux de régions entières.

Un mensonge d’Etat

Ces observations contrastent fortement avec son image idyllique actuellement imposée avec insistance par tous les moyens d’information, qui véhiculent jour après jour ce qui ressemble fort à un mensonge d’Etat.

Nos élus, préoccupés à juste titre par l’amélioration du quotidien de leurs administrés, sont motivés exclusivement par les subventions qui leur sont octroyées par les promoteurs, sans réaliser qu’ils entraînent ainsi notre pays dans une impasse, celle justement où vient de se fourvoyer l’Allemagne. Et les subventions en question sont en fait payées par leurs électeurs, qui commencent seulement à le réaliser.
Notre gouvernement en la matière se conduit également de manière irresponsable, en s’accrochant malgré tous les avertissements donnés par les milieux scientifiques à une loi, la Loi pour la Transition Energétique et la Croissance Verte (LTECV), dont les objectifs affichés sont irréalistes et contradictoires. C’est de l’autisme ...

La folie éolienne

Oui, c’est de la folie, l’éolien en mer, c’est même de la folie furieuse ! 
Comment qualifier autrement le fait de payer des sommes astronomiques, bien supérieures à celle de l’EPR à production d’électricité équivalente*, pour produire une électricité inutile, et même inutilisable sans le soutien de centrales pilotables, et en même temps dégrader l’environnement dans des zones Natura 2000, ou dans des parcs naturels marins qui devraient être des sanctuaires environnementaux. 


Le plus scandaleux est que cela se fait avec le soutien des grandes ONG qui se réclament de la défense de l’environnement : FNE, WWF, Greenpeace. De plus, les 2/3 des sommes dépensées iront à l’étranger. Il n’y aura pratiquement pas d’emplois permanents en France, et même les installateurs viendront en majorité de l’étranger **.


Tout cela contribuera à la déconsidération de l’action publique dans notre pays, mais aussi à élargir le fossé qui se crée actuellement en France entre les milieux politiques et les milieux scientifiques. 



Mais surtout, persister dans cette voie, c’est dépenser des fortunes pour quelque chose qui ne sert à rien, dégrade l’environnement, et met en danger le système électrique français et européen, alors qu’il y a d’énormes besoins ailleurs. 

Il est grand temps de se ressaisir !

Bernard Durand / Géochimiste des combustibles fossiles  

* Voir 

** Voir 


Depuis 2013, Lesparre-Médoc 
semble devenir une zone de convoitise susceptible de recevoir 
un projet de parc éolien terrestre  
dont beaucoup d'autres ne veulent pas. 

Le groupe Autrement La Ville 
s'opposera fermement 
à ce genre de projet 
faussement vertueux 
et qui instrumentalise 
la préoccupation environnementale. 
   
jpa pour ALV 







lundi 21 septembre 2015

L'éolien offshore


Les éoliennes offshore sont conçues pour fonctionner sur le même principe que les éoliennes terrestres en conditions extrêmes.


Elles utilisent l'énergie du vent pour la transformer en électricité. La différence entre une éolienne traditionnelle et une éolienne offshore, est que ces dernières résistent à des conditions difficiles. Elles peuvent aussi bien être ancrées au fond de la mer que fixées au sol.

Elles sont équipées pour résister à des vents très forts ainsi qu'à la corrosionPar rapport au terrestre, l'éolien marin possède un atout de taille, la mer étant plane, les vents rencontrent peu d'obstacles. Ils sont donc plus soutenus, plus réguliers et moins turbulents que sur terre. Ainsi, à puissance égale, une éolienne offshore peut produire jusqu'à 2 fois plus d'électricité qu'une éolienne terrestre. 

En revanche, une éolienne offshore coûte encore 30 à 50% plus cher qu'une éolienne terrestre. L'installation, la maintenance et les réparations prennent plus de temps. Elles sont également plus compliquées, donc plus coûteuses.

En outre, l'installation d'éoliennes offshores nécessite de mettre en place un raccordement électrique entre la terre et le parc d'éoliennes.


Implanter un parc éolien en mer risque toujours de perturber les écosystèmes marins. Les éoliennes offshores peuvent être implantées sous la mer. Elles sont alors équipées de capteurs spécifiques qui permettent de contrôler leur fonctionnement. Elles comportent des systèmes permettant de contrôler et réguler l'humidité et la température, pour enrayer la corrosion interne.

Les équipements sont situés dans la nacelle, partie à l'arrière de l'hélice qui régit le fonctionnement de l'éolienne et également dans la tour tige, qui tient l'hélice et la nacelle. Deux grues hydrauliques dans la nacelle, servent  aux opérations de manutention.  

Depuis plusieurs décennies, tout projet éolien suscite les débats entre ceux qui soutiennent et ceux qui s' opposent à ce modèle de récupération d'énergie. 

A l'heure de la transition environnementale et de la lutte contre le réchauffement climatique, il faut s'attendre à vivre très prochainement la polémique en Médoc, notre territoire étant particulièrement convoité pour son exposition atlantique.

 jpa pour ALV 

lundi 17 août 2015

L'éolien Urbain à taille humaine

Les bâtiments à énergie positive, 
une réflexion à mener made in France 
pour un marché d'actualité. 


Des petites éoliennes à taille humaine, 
sur le toit des bâtiments, 
C'est le pari de la start-up lilloise Unéole.


Après avoir défiguré l'environnement paysager de nos campagnes, les moulins à vent de la démesure pourraient s'adapter en ville à taille humaine. 

Le fondateur d'UnéoleQuentin Dubrulle, propose à la citadelle d'Arras dans le Pas-de-Calais, une nouvelle génération d'éoliennes

La start-up vient de mettre au point une machine urbaine, design et silencieuse. De taille modeste (3 mètres de hauteur sur 2 de largeur), elle se pose facilement sur les toits plats des bâtiments. Quant à son axe de rotation, il est vertical pour mieux capter les vents tourbillonnants en ville. Petit plus: la conception made in France et les matériaux écolos. Les pales sont en composite à base de fibre de lin, une plante endémique des Flandres, la structure en aluminium recyclé vient de Dunkerque et 95 % des fournisseurs se situent dans les Hauts-de-France.

Construire l'éolienne de ville 
la moins chère du monde

Dans la foulée, il intègre Le village by CA, la pépinière de start-up du Crédit agricole, à Lille, et recrute huit personnes pour construire la première version de l'éolienne. Les vents lui sont favorables et l'entreprise, labellisée French Tech par Bpifrance, collectionne vite les trophées. 

A LESPARRE COM'AILLEURS
rien n'interdit d'étudier localement toute alternative, 
prioritairement alimentaire et énergétique,
visant  à plus d'autonomie,
et donc à plus d'économie, 
face aux pressions lobbystiques, 
qui proposeront toujours 
de nous rendre dépendants à vil prix.

jpa pour ALV  

lundi 13 juillet 2015

Les hauts liens entre paysages & territoires


Les effets indésirables et catastrophiques des éoliennes sur nos paysages, 
nos territoires et nos monuments historiques


Pierre Dumont et Denis de Kergolay se sont intéressés au développement de l'énergie éolienne en France. Ils viennent de publier "Eoliennes : chronique d'un naufrage annoncé" aux éditions François Bourin. Ils abordent notamment dans cet ouvrage l'opposition croissante de la part des riverains contre les éoliennes qui menacent leur environnement et leur santé. De plus en plus de citoyens sont en effet révoltés par le saccage de leurs paysages et le gaspillage des deniers publics. 

Pierre Dumont 

Chef d’entreprise, société familiale bicentenaire, elle-même engagée dans d’autres énergies renouvelables. 

Fermement engagé depuis de nombreuses années, dans un combat acharné pour préserver des éoliennes, les sites emblématiques du pays de George Sand et de la Vallée des Peintres, entre Bas-Berry et Creuse.



Le choc est brutal lorsque l’on constate l’indifférence de nos dirigeants de tous bords face à la question de la destruction des paysages. À entendre les responsables politiques discourir à l’envi sur les atouts de la France et évoquer, en tête de liste, ses paysages et la beauté et l’authenticité de ses territoires, on ne peut qu’être pris de vertige devant cette contradiction flagrante : ceux-là mêmes qui mettent en avant la diversité des paysages français et le capital qu’ils représentent pour notre industrie touristique sont aussi les promoteurs de l’énergie éolienne, et donc les fossoyeurs de ce capital naturel, culturel et économique. 
Le silence assourdissant, sur cette question essentielle, des ministres de la Culture qui se sont succédés depuis l’élection de François Hollande en 2012, est stupéfiant ! Sauf à considérer que les paysages et les monuments de la France ne font pas partie de notre culture… Pourtant, selon la Convention européenne du paysage ratifiée par la France en 2006, « le paysage non seulement constitue une composante essentielle du bien-être individuel et social, mais il est aussi l’expression de la diversité du patrimoine naturel et culturel des populations, tout comme le fondement même de leur identité ». 


Le choc est brutal lorsque l’on constate l’indifférence de nos dirigeants de tous bords face à la question de la destruction des paysages. À entendre les responsables politiques discourir à l’envi sur les atouts de la France et évoquer, en tête de liste, ses paysages et la beauté et l’authenticité de ses territoires, on ne peut qu’être pris de vertige devant cette contradiction flagrante : ceux-là mêmes qui mettent en avant la diversité des paysages français et le capital qu’ils représentent pour notre industrie touristique sont aussi les promoteurs de l’énergie éolienne, et donc les fossoyeurs de ce capital naturel, culturel et économique. Le silence assourdissant, sur cette question essentielle, des ministres de la Culture qui se sont succédés depuis l’élection de François Hollande en 2012, est stupéfiant ! Sauf à considérer que les paysages et les monuments de la France ne font pas partie de notre culture… Pourtant, selon la Convention européenne du paysage ratifiée par la France en 2006, « le paysage non seulement constitue une composante essentielle du bien-être individuel et social, mais il est aussi l’expression de la diversité du patrimoine naturel et culturel des populations, tout comme le fondement même de leur identité ». Récemment, une commission a été constituée pour remplir la mission d’évaluation et de propositions visant à sauvegarder les monuments et les sites de la France. Mais, au même moment, le déploiement du plan de prolifération des éoliennes terrestres est envisagé par le ministre de la Cohésion des territoires, avec un projet de loi permettant aux maires de s’affranchir de l’avis des architectes des bâtiments de France, derniers remparts contre la destruction du patrimoine bâti. Quand on présente l’objection que ces éoliennes ont pour effet d’altérer nos paysages, nos sites et nos monuments historiques, on se heurte à plusieurs types de réponses. La première est le déni. On vous fait valoir que les considérations de protection du paysage sont déjà prises en compte. Les promoteurs insistent sur le cadre réglementaire qu’ils estiment déjà très contraignant : la distance de cinq cents mètres entre une éolienne et les habitations, l’enquête publique, les avis des différentes administrations… Le deuxième type de réponse, c’est la reconnaissance partielle… En privé, certains, dans les cercles du pouvoir, ont l’honnêteté de ne pas nier l’impact des éoliennes sur les paysages, les sites et les monuments. Mais ils utilisent l’argument archi-usé de la résignation : « On ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs… » Toutes proportions gardées, c’est l’argument que l’un des auteurs de ce livre se voyait déjà opposer, quand, diplomate à Bangkok en 1977, il entendait des membres éminents du Quai d’Orsay et des personnalités politiques lui répondre, lorsqu’il les alertait sur le génocide qui se déroulait au Cambodge, à quelques kilomètres de là : « C’est logique, c’est une révolution. On ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs. » Plus tard, un rescapé de ce génocide, Pin Yathay, a donné comme titre à son témoignage, L’Utopie meurtrière… Donc, puisque l’objectif prioritaire de la transition énergétique est de « sauver la planète », tant pis s’il doit y avoir quelques dégâts collatéraux… Cette indifférence à l’égard de nos paysages, de nos sites et monuments, bref de tout ce qui fait l’identité de la France, est une expression du cynisme et de l’inculture. 

Au nom de la modernité, nous avons déjà défiguré les abords de nos villes, 
truffés de zones commerciales certes utiles, 
mais pour lesquelles aucun effort d’intégration n’a jamais été fait, 
contrairement à d’autres pays d’Europe, comme l’Angleterre. 

Et nous nous acheminons tranquillement 
vers un massacre du même type dans nos campagnes.


L'essor des éoliennes en France, 
destructrices du patrimoine 
et de notre potentiel touristique, 
n’obéit à aucune logique 
climatique ou économique. 

Il donne lieu à des montages financiers 
souvent opaques
qui ne profitent qu’à un petit nombre d’initiés, 
alors que c’est l’ensemble des Français qui, 
par leurs impôts et les taxes 
perçues sur les factures d’électricité, 
supportent le coût insensé 
de cette politique irresponsable. 


Dès 2008, Valéry Giscard d’Estaing dénonçait, à propos de l’éolien, « un gaspillage inacceptable des fonds publics, un discours officiel trompeur, un “business” souvent douteux ». Déjà, tout était dit ! Rappelons la duperie financière sur laquelle est fondée et prospère l’énergie éolienne en France. À l’origine du « système » figure l’obligation faite à EDF d’acheter l’électricité éolienne à un prix très supérieur au prix du marché.

Ce dispositif était le prix à payer pour convaincre les opérateurs de se lancer dans l’aventure. Sans lui, il n’y aurait pas d’éoliennes en France.
A la suite de recours d’opposants auprès de la Cour de justice de l’Union européenne, la France fut contrainte d’abandonner ce modèle de subvention. Mais qu’à cela ne tienne : il suffit de le remplacer par un autre système de soutien. 
Ainsi, désormais, les producteurs d’électricité d’origine éolienne doivent vendre eux-mêmes leur énergie sur le marché de gros, mais perçoivent une prime dans le cas où la différence entre le tarif de référence et le prix du marché est positive. Dans le cas où cette différence est négative, ce qui n’arrive évidemment jamais, ils sont censés reverser le surplus perçu. La décision de la Cour de justice de l’Union européenne a donc été contournée. L’attrait financier pour le promoteur reste le même.
Cette obligation d’achat est renforcée par la loi NOME (Nouvelle organisation des marchés de l’électricité) du 7 décembre 2010, qui oblige EDF à revendre à ses concurrents 25 % de sa production à 42 euros le MWh alors qu’elle est contrainte de l’acheter 85 euros aux producteurs éoliens. 
Depuis lors, un arrêté a fixé le tarif de référence pour l’éolien terrestre à 82 euros le MWh pour les dix premières années du contrat, ce tarif variant selon la durée annuelle de fonctionnement pour les cinq années suivantes. Ce dispositif s’applique aux installations comprenant au maximum six éoliennes de moins de trois MW chacune. Au-delà, le niveau de rémunération est déterminé par une mise en concurrence dans le cadre d’un appel d’offres. Dans la pratique, les promoteurs se sont immédiatement adaptés à cette « contrainte » apparente, en développant des parcs de six éoliennes maximum – juste en deçà du seuil de l’appel d’offres –, favorisant le mitage du territoire. Alors que le prix de gros de l’électricité en France est passé de 60 euros le MWh en 2011 à 35 euros le MWh …
Ce système est à ce point tentant qu’il est à l’origine de la « bulle » de l’éolien qui s’est créée au milieu des années 2000 lorsque, sous la pression des États, les grands producteurs d’énergie ont commencé à s’intéresser aux énergies renouvelables. 
De grandes institutions telles que le Crédit Agricole, la Caisse des Dépôts, Engie, EDF Énergies Nouvelles, mais aussi des entreprises étrangères, comme Ikea ou Abo Wind, ont développé des filiales spécialisées dans la promotion éolienne. 
D’où l’« écumage » systématique du territoire français, commune après commune, par des prospecteurs à l’affût du moindre terrain disponible. 
Comme nous le confiait récemment un avocat sollicité par des opposants aux éoliennes, « il est difficile de s’opposer aux éoliennes. Il y a trop d’argent à gagner »

Mais il y a aussi les perdants du système : ceux qui le financent– à leur insu –, à savoir  les ménages français et tous les consommateurs d’électricité.

Extrait de  "Eoliennes : chronique d'un naufrage annoncé"
de Pierre Dumont et Denis de Kergorlay, aux éditions François Bourin


Toute perspective de projet de parc éolien en Médoc 
serait une initiative préjudiciable aux diversités du territoire, vignoble / pinède / mattes / lacs / estuaire / océan / ruralité, 
à faire éclore dans un équilibre d'identité culturelle complexe.

Il y va de la responsabilité de nos élus 
à mener une politique soutenable et responsable 
au delà de leurs mandats en résistant aux maigres appâts 
qui peineront à couvrir les frais de démantèlement 
en fin d'exploitation
jpa pour ALV 

mercredi 10 juin 2015

Le chant du MEDOC



Médoc n'est pas Médoc, pour celui qui a su, 
du regard se noyer dans l'océan des règes,
Margaux, Pauillac et les terroirs de tous les saints, 
pour les siècles enchanteurs des palais du monde entier.

De la forêt aux lacs, 
à l'abri d'une tonne, 
de la rivière aux mattes, dansez les chavirants, 
peuple du Landescòt, peuple du Ribeyron, 
comme unis dans l'aucat du travail partagé.

Sur les pas d'Aliénor, 
remonter la Lévade,
jusqu'en Pointe de Grave et revoir Cordouan,
apprendre des marais, l'hésitation profonde,
de l'entre terre et eau, origine du monde.


          C'est le chant du Médoc, d'Atlantique Gascogne,
          balancé par le vent de la valse à un temps,
          l'oraison encore nue, de l'homme du temps jadis,
          en couchant le soleil dans son grand lit d'orient,

          des amants mappemonde enfantent dans l'espoir,
          l'infini d'eau de là, inondé de lumière,
          c'est le chant du Médoc, c'est l'âme de mon père,
          allant de passe en jalle sur la terre sous le ciel,
          pour l'enfant qui viendra et tous ceux qui suivront ...

Des douleurs de la terre, 
jailli sang de la vigne,
Notre Dame fin des terres d'extrême Occitanie,
dans la prière enfouie, tous les ducs d'Aquitaine,
arpentent les chemins vers la course aux nuages.

Quand la nuit déshabille 
le silence du chais,
que nectar de l'année se révèle en secret,
pour argent de la côte, dès lors tous les hantomes,
dévoilent la part des anges pour embarquer leurs âmes.

Peuples des Méduli, 
peuples d'entre deux eaux, 
en terre de mémoire d'une vigne oubliée,
à l'honneur d'une tour de plus de mille ans d'âge, 
et témoin de l'histoire de grand et petit monde.

          Nous serons le Mahon, 
quand nous n'serons plus là,
          nous serons le Mahon, de loin nous leur dirons,

          Medòc es pas Medòc, 
aitan qué n'as pas vis,
          nous serons le Mahon, au loin nous porterons, 

          Medòc es pas Medòc, 
tant que n'es pas bengut,
          nous serons le Mahon, c'est le chant du Médoc.


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prononciations spécifiques:

ribeyoun pour ribeyron
aoucat pour aucat
hantoumes pour hantomes
mahoun pour mahon