Publié le 16/12/2015 à 5h13.
Mis à jour à 8h48 par Arnaud Larrue.
Le conseil communautaire Cœur Médoc a évoqué la question de la piscine de Lesparre, fermée depuis 2014. Les projets de travaux sont toujours au point mort.
On ne nage toujours pas, mais on patauge. C’est du moins l’impression qu’on pouvait retirer du conseil communautaire de la Communauté de communes (CdC) Cœur Médoc qui s’est tenu lundi 14 décembre à Saint-Yzans après qu’il eût une nouvelle fois abordé la question de l’avenir de la piscine intercommunale de Lesparre. Sauf à s’en tenir aux discours d’intention, force est de constater que la situation concrète de la piscine nous ramène au mois de mai 2014, et qu’elle a peut-être même régressé depuis.
Piscine Tournesol
Depuis cette date, la piscine de type Tournesol emblématique des années 1970 attend toujours son premier coup de pioche, et se transforme lentement mais inexorablement en véritable friche sportive. Sans qu’on sache très bien pour quelle raison, le projet initialement retenu a disparu dans les limbes, et plusieurs conseils communautaires successifs ont été animés de discussions afin d’en envisager un nouveau, y compris celui d’un centre aquatique plus ambitieux.
Le 26 octobre dernier, Jean-Brice Henry, président de la CdC, déclarait en séance du conseil : « On s’est rendu compte qu’avec le budget dont on devrait disposer, on ne pourra faire qu’une structure minimum, en gros ce qu’on avait avant ». À partir de là, il s’engageait à ce qu’un cahier des charges soit déposé pour la prochaine réunion du conseil, et en tout cas avant la fin de l’année. Il est apparu lundi dernier que la première échéance n’était pas tenue, et qu’il ne restait que 17 jours pour ne pas laisser passer la seconde. Ce qui sera difficile puisque, dans la même séance, le conseil a simplement adopté (avec une voix contre) le principe d’une étude de faisabilité. Jean-Brice Henry expliquait : « C’est un premier pas. Cette étude va durer de 6 à 8 mois et nous permettre de déterminer l’équipement qu’il faut prévoir afin de lancer le projet avant la fin de l’année prochaine ».
Nouvelles intercommunalités
Charlotte Fargeot, conseillère de Lesparre, suggérait alors de plutôt passer directement à la rédaction du cahier des charges afin que le « premier coup de pioche » puisse être donné avant le 1er janvier 2017, et éviter ainsi une éventuelle remise en cause du projet lors de la future fusion des intercommunalités. Segundo Cimbron lui répondait : « C’est une étape qu’on ne peut sauter. On ne peut aller plus vite en respectant les procédures qui nous permettront d’avoir une meilleure visibilité financière ».
Thierry Chapellan, également de Lesparre, remarquait alors : « Maintenant, c’est trop tard, il fallait réagir avant, au moins pour démarrer les démarches ». Confirmant avec Jean-Brice Henry que le « premier coup de pioche » ne serait de toute façon jamais donné avant le 1er janvier 2017, Segundo Cimbron expliquait qu’il ne fallait pas se buter sur cette date et que l’étude de faisabilité, la rédaction du cahier des charges et le temps nécessaire à la mise en place effective des nouvelles intercommunalités ne devraient pas permettre qu’on puisse remettre le projet en cause.
Il n’est pas certain que les initiateurs de l’étude réalisée en 2013 partagent cet avis.
Fermée en 2014
Rappelons en effet qu’à cette date, la CdC avait décidé de fermer la piscine en septembre 2014 afin d’y réaliser des travaux de rénovation avec restauration du bassin et de sa couverture, création d’un second bassin d’apprentissage et délocalisation des structures d’accueil dans un nouveau bâtiment pour un coût alors estimé à 4 millions d’euros (notre édition du 23 mai 2014). Cette décision faisait suite à une réflexion entamée sous la mandature de Jean-Jacques Corsan, alors président de la CdC, à partir d’une étude menée par le cabinet CEG et qui avait retenu quatre hypothèses de faisabilité, de la rénovation de l’existant à une reconstruction intégrale après destruction (notre édition du 19 avril 2013).Détériorée par des intempéries, la piscine avait fait l’objet d’une fermeture anticipée en juin 2014, ce qui ne remettait pas en cause le projet de rénovation et Segundo Cimbron, vice-président de la CdC en charge du dossier, confirmait alors : « On va changer la structure et refaire entièrement le bassin, les douches et les vestiaires. Si tout va bien, les travaux seront terminés en septembre 2016 » (notre édition du 23 juin 2014).