Lesparre-Médoc dans le monde / hors du monde,
où comment projeter depuis cet endroit, le destin que peut embrasser cette ville, par les liens à créer entre ses atouts dormants et uniques avec le devenir du monde.
La mondialisation façonne de plus en plus de lieux qui se ressemblent, pour des voyageurs qui se déplacent très loin, pour arriver dans un même endroit, comme dans un voyage immobile en prisonniers de l'inutile.
La globalisation est une forme de conscience générale, répandue majoritairement par les liens proliférants de la révolution numérique où peu à peu, nous habitons tous le village mondial depuis les fenêtres de nos différences.
Ceux qui migrent d'une région vers une autre, d'une ville vers la campagne ou inversement, sont toujours en quête d'une vie meilleure qu'ils ne peuvent cependant vérifier que par l'expérience de l'échange nécessaire entre ce qu'ils emportent dans leurs bagages et ce que les autochtones ont à transmettre en les accueillant.
Cette aventure humaine doit par principe, enrichir les uns comme les autres, sauf si l'uniformisation rend l'expérience inutile et transforme le monde en crise d'épilepsie générale de la société du spectacle et de la consommation.
Réapprendre ensemble à se nourrir en priorité des produits locaux en favorisant le circuit court ne peut passer que par une volonté partagée localement par le plus grand nombre, faute de quoi, s'installe un nouveau clivage entre des bio et des non bio, avec les justifications de pouvoir d'achat qui s'y rattachent.
Le bio est depuis longtemps une forme d'étiquette posée sur des produits, récupérée par la mécanique à consommer de l'humain en le rassurant individuellement, là où l'agriculture raisonnée, spécificité française, s'engage, tout en produisant sainement, sur un plan plus large, notamment pour la protection de l'environnement, pour la santé et le bien-être animal. Tout en cherchant à optimiser le résultat économique, l'objectif est surtout de maitriser les quantités d'intrants utilisés.
La décision de la Commission nationale de la Certification environnementale du 9 octobre 2013 a permis le passage définitif de l'agriculture raisonnée à la certification environnementale allant jusqu'au label HVE, Haute Valeur environnementale.
La recherche et développement dans le domaine permet à la fois de redécouvrir les pratiques ancestrales tout en les conjuguant aux innovations. Pour cela, des territoires pilotes vont émerger ça et là, non pas parce que le monde serait soudainement vertueux, mais simplement parce qu'il en a besoin dans sa poussée transhumaniste.
L'enjeu est de taille si on le confronte à la pollution que nous subissons venant des perturbateurs endocriniens, à savoir toutes les substances chimiques étrangères à l'organisme et faisant peu à peu partie intégrante de nos modes de vie, les détergents, les traitements anti feu sur le mobilier, les colles d'assemblages, les pesticides, les suremballages, la mauvaise qualité de l'air, les conséquences de la malbouffe allant jusqu'à la junk food, l'abus addictif du sucre et des produits transformés ...
En trente ans, il a été constaté scientifiquement une régression de plus de 20 points de QI moyen, due principalement à la prolifération des perturbateurs endocriniens.
Il faut savoir que dès sa conception, le foetus est exposé à ces perturbateurs endocriniens qui vont toucher la thyroïde dont les hormones influencent la formation de certaines structures du cerveau. Les conséquences à long terme sont dévastatrices pour la réussite scolaire et plus tard professionnelle.
En MEDOC plus qu'ailleurs, les conditions naturelles de qualité environnementale mériteraient d'être partagées majoritairement et prioritairement par les locaux, en faire un sujet structurant, un positionnement jusqu'à le transformer en engagement communiquant.
D'un élan vertueux et responsable peut toujours éclore une forme d'utopie concrète, suscitant pour de nouveaux arrivants le désir de s'inscrire dans le mouvement global qui se prépare, la transition environnementale, nouvelle source de bassin économique, qui devra par essence même, considérer les identités locales comme amplificateurs.