lundi 6 juin 2016

Nager en eaux troubles






Ce qui est vrai un jour ne l'est pas forcément le lendemain, 
surtout si le lendemain est une échéance électorale.

L'épaisseur temporelle qui nous sépare de l'article rédigé par Syvaine Dubost 
paru dans le Sud Ouest en avril 2013, 
pourrait donner le vertige à tous ceux qui en feraient la relecture, 
antérieurement aux décisions prises par la suite, 
et diamétralement opposées sur le même sujet.

Il est question d'un an de fermeture pour des travaux de réhabilitation 
écartant définitivement toute démolition.
Nous en sommes à 3 ans de fermeture et une démolition programmée.

Il serait bon que l'adjointe à la culture 
de la nouvelle municipalité en place depuis avril 2014, 
qui se trouve être la rédactrice, à peine un an auparavant de l'article joint ci-après, 
nous instruise de la genèse de ces rebondissements.

Nager en eaux troubles doit préparer calmement au bouillon de culture. 

L'intérêt envers l'apprentissage de la nage pour les enfants 
ne semble en tout cas pas trop prendre la priorité 
sur les enjeux électoraux de l'époque clairement énoncés.   



 Lesparre : 

le « tournesol » à neuf


Publié le 19/04/2013 à 0h00 par Sylvaine Dubost.


Personne autour de la table n’a visiblement souhaité que l’on dise plus tard que c’est sous cette mandature que la piscine de Lesparre, dite « tournesol », érigée dans les années 70, a été définitivement fermée. C’est donc sans surprise que les élus, à l’unanimité, ont écarté cette possibilité qui priverait les particuliers et les scolaires d’un équipement sportif ô combien utile, ne serait-ce que pour l’apprentissage de la natation.

Un bâtiment vieilli

Depuis, le bâtiment a plus que vieilli et les témoignages ne manquent pas pour confirmer qu’elle est obsolète et mérite bien qu’on lui redonne un coup de jeune ou qu’on en construise une autre. L’eau très fraîche, les accidents de chlore, les fuites de la toiture qui font que la pluie tombe sur les nageurs… sont autant de sujets de mécontentements qui font grincer les dents, au sens propre comme au sens figuré, des utilisateurs.
Il fallait donc prendre le taureau par les cornes et, après quelques tergiversations, un cabinet a été mandaté pour étudier le dossier.

Un an de fermeture

Passant à l’extrême : de la démolition pure et dure à la construction d’un centre aquatique, évaluée à 6 150 000 euros hors taxes, Jean-Jacques Corsan exposa bien vite son sentiment : « On n’a pas l’argent pour financer un tel projet ».
Quelques conseillers ont bien émis l’hypothèse d’une construction moins ambitieuse. Mais, finalement, c’est la réhabilitation du bâtiment existant qui l’a emporté. Cette rénovation comporte un volet sur l’existant et une construction neuve des annexes (vestiaires, accueil et locaux du personnel) accolée au bâti actuel, pour une somme hors taxes estimée à 2 930 000 euros.

Ce principe de réhabilitation répond, à la fois, aux préoccupations du maire de Lesparre qui demande plus d’investissements pour cette CdC et à celles du maire de Saint-Yzans, qui prône un service de qualité pour les administrés (lire notre édition de mercredi).Même s’il ne s’agit que d’une réhabilitation, cette future opération, dont la date n’a pas été évoquée en conseil, nécessitera un an de fermeture pour la piscine.

Il est vrai que les municipales ne sont pas loin et que ce principe pourrait être revu, par la prochaine équipe élue en mars 2014. Ou bien entériné, définitivement ; dès lors que le montage financier sera fait pour minimiser son impact sur les finances intercommunales.

En adoptant le principe de la réhabilitation de la piscine, les élus de Cœur Médoc ont écarté définitivement sa démolition.
Comme à chaque fois qu’un dossier est important, Jean-Jacques Corsan, le président de la CdC Cœur Médoc, a conduit les débats sur l’avenir de la piscine, debout.
Cette question inscrite à l’ordre du jour du Conseil communautaire de lundi soir fait suite au compte rendu de l’étude faite par le cabinet CEG pour évaluer l’état de la piscine et chiffrer plusieurs hypothèses de travail. Il s’agissait pour les élus, d’acter le principe de l’une d’entre elles, parmi les quatre proposées.