samedi 9 juillet 2016

Déclin des villes moyennes

DECLIN DES VILLES MOYENNES

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uniformisation par le modèle de consommation US 

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courtermisme de la politique locale  


Selon un récent sondage IFOP, 43% des français souhaiteraient vivre dans une ville moyenne contre 35% dans une commune rurale et 22% dans une grande ville, alors que 86% des français installés dans les villes moyennes déclarent que leurs centres villes meurent.

Ce déclin des centres villes est le produit de plusieurs facteurs, certains généraux et d'autres locaux. 

Concernant les facteurs généraux, le premier est la périphérisation des activités commerciales engagée à partir des années 60 avec l'implantation sur du foncier excentré et disponible en bordure de voies routières, des supermarchés puis des centres commerciaux imposant le déplacement automobile, profitant d'un nouveau comportement moderniste, donc en rupture avec la quête du pas cher comme stimuli. 

Les entreprises de la GD ont mis en concurrence les municipalités en privilégiant les plus petites dont les élus étaient plus facile à corrompre.

La péri urbanisation des années 70 a fait le reste, avec la démocratisation du tout bagnole associé au dictat de l'accession à la propriété pavillonnaire en idéologie détournée d'un rapprochement vers la nature dans un monde parfait. A cela se rajoute la prériphérisation des équipements, dans le prolongement engagé par les activités commerciales. Cinémas, salles de spectacles, services en tous genres reconstituent une fausse ville suffisamment éloignée de la vrai pour que le consommateur soit bien capté en ayant fait la démarche de s'y être rendu en voiture et de pouvoir s'y garer gratuitement pendant que le stationnement devient payant et anxiogène en centre ville. 

Ce cocktail de facteurs étalé sur à peine 1 à 2 décennies a proliféré avec la collaboration enthousiaste des élus locaux. 

La désertification des villes par l'appauvrissement de l'offre, le déclin démographique et la désindustrialisation ont abouti au déclin économique des villes moyennes, allant jusqu'à la paupérisation par la baisse du nombre de résidents et le déclin d'attractivité du parc de logements.  

Les villes subissent la double peine, déclin par envahissement de la mondialisation & déclin structurel local entrainent l'indésirabilité des locaux eux-mêmes, les nouvelles générations de la bourgeoisie locale ayant accès aux cursus diplômants, migre vers les grandes métropoles pour envisager leur avenir, creusant de fait le déficit démographique et social concentrant les populations en difficultés et le déficit des connaissances et des ressources humaines, essentielles au rebond économique par les jeunes actifs. 

Paradoxalement, les français projettent un désir d'idéal de vie envers les villes moyennes, qu'en réalité ils ne trouvent guère attractives dès qu'ils y regardent de plus près.

Au delà des problèmes de pollution et de sécurité des grandes métropoles qu'ils souhaitent fuir en priorité et parfois tout autant existant dans les villes moyennes où seule la congestion est moindre, encore faudrait-il déterminer à quelle échelle pensent les grands urbains prêts à migrer vers la Ville moyenne.


Lesparre-Médoc 
doit se situer clairement et collectivement 
pour trouver l'axe justifiant son épanouissement. 

Lesparre-Médoc, 
Ville Sous-Préfecture de Gironde & Capitale du Médoc

ou 

Grand Village du "bas-Médoc", 
stigmatisation disparue du langage 
et stéréotype persistant en prétendues mentalités ? 


Lesparre-Médoc, 
ICI COM'AILLEURS:
trouver son identité pour exister 

JPA pour ALV