Les anciens abattoirs

Publié le 21/06/2018 par Arnaud Larrue

.... Le conseil a ... validé la vente d'un immeuble ... Il est d'ailleurs probable que la vente immobilière sera la dernière à être approuvée à l'unanimité, le groupe Autrement la Ville ayant fait savoir, par la voix de Jean-Pierre Alcouffe, qu'il n'en voterait pas d'autre tant que des engagements financiers précis ne seront pas pris pour assurer au moins le maintien en l'état des anciens abattoirs de la commune.

Depuis 2014, le groupe ALV (Autrement La Ville) demande lors des conseils municipaux, la stabilisation à minima du site des anciens abattoirs, dans l'attente d'un projet de reconversion soutenable, sans qu'à ce jour, le sujet ait pu susciter de prise en considération de la part de la municipalité en place. 

Il y a un an déjà, un débat avait été instauré en conseil municipal sur le sujet et le Maire et sa majorité par la voix de l'adjoint aux finances publiques s'étaient engagés à soutenir une action bien mystérieuse ... au point d'être un secret bien gardé encore à ce jour ... 

(voir article S-O du 12.07.17 ci-après)   

La municipalité adopte le Plan local d’urbanisme

A LA UNE LESPARRE-MÉDOC Publié le 12/07/2017 à 3h40 par Arnaud Larrue.

...Sur question de Jean-Pierre Alcouffe, une discussion s’est enfin instaurée autour du devenir des anciens abattoirs. Sans faire de révélation, le maire a laissé entendre que la municipalité avait « une idée derrière la tête », son adjoint aux finances Jean-Claude Laparlière confirmant qu’une « commission des bâtiments et du développement économique se réunirait pour en débattre à la rentrée » ...

La responsabilité d'une municipalité passe entre autres engagements, par la conscience du bien commun, révélée notamment dans la préservation du patrimoine local, ce qui n'est pas une question de beau ou de laid, de bon goût des uns face au mauvais goût des autres, mais une histoire de trace, de repère, de considération envers l'héritage reçu de ceux qui ne sont plus et le devoir de transmission que nous avons envers ceux qui ne sont pas encore nés, pour qu'ils puissent inventer leur vie. 

Certes, l'activité première des abattoirs est révolue à cet endroit, mais l'ensemble architectural résiduel vient au fil du temps installer avec sa voisine la Tour de l'Honneur, un dialogue enjambant à la fois et le Zic et les quelques siècles qui les séparent, introduisant une forme de tableau patrimonial complexe, invitant à la fois le passé équin de la ville avec son hippodrome, l'emplacement du port qui reliait Lesparre à l'estuaire et les sensibilités environnementales d'aujourd'hui, retrouvées envers les zones humides et la biodiversité.

L'intérêt pour le patrimoine matériel et immatériel a donc la fonction alchimique de nous permettre, depuis les édifices et les sites remarquables existants, de cheminer en ubiquité vers le patrimoine de l'imaginaire collectif de la ville et de son potentiel. 

Quand au service de l'abattage, indispensable à l'équilibre et au maintien des éleveurs locaux, la possibilité de concevoir un modèle d'abattoirs itinérants pour le MEDOC, sur l'exemple à suivre de ce qui se pratique depuis plusieurs années dans les pays du Nord de l'Europe, ne dépend que du courage de nos parlementaires face aux lobbys de la chaine alimentaire industrialisée.            

jpa pour ALV 

Lettre au Maire du 19.06.18

De:  jpa.autrementlaville@lesparre-medoc.info

Objet: Lettre au Maire / ALV

Date: 19 juin 2018 12:28

À: 33340 Mairie, Lesparre-Médoc communication@mairie-lesparre.fr

A l’attention de Bernard Guiraud

Maire de Lesparre-Médoc / 33340

Monsieur le Maire,

Au nom du groupe d’opposition Autrement la Ville, je viens attirer votre attention particulière sur certains problèmes de politique éditoriale

du magazine municipal d’informations Com’ Lesparre.

Bien que nous nous accommodions depuis longtemps du fonctionnement peu orthodoxe de la tribune libre, consistant pour le groupe de

la majorité, à prendre librement connaissance des textes adressés par l’opposition, pour pouvoir systématiquement en tenir compte et

orienter la rédaction du texte de la majorité municipale, il s’agirait pour plus de cohérence apparente dans ce manquement

déontologique, de proposer à minima un ordre de lecture compréhensible pour les lesparrains.

Lorsque une question est posée, il est toujours plus naturel que la réponse arrive après et non comme dans le numéro de mai par

exemple, où le groupe de la majorité formule une cascade d’arguments de défense "d’une véritable politique culturelle” en réponse

anticipée à la question posée plus tard par ALV dans le déroulé de la page 8.

Dans la mesure où vous souhaiteriez perpétuer ces pratiques qui ne servent en rien le débat démocratique et les valeurs républicaines,

trois solutions éditoriales sont alors possibles:

1/ Placer le texte ALV systématiquement en tête de la tribune libre, facilitant le confort de lecture avec en suivant, les réactions du groupe

de la majorité.

2/ Opter pour un "very very soft power culturel” sur un modèle instauré par certains, privilégiant l’esthétique du vide et pouvant si besoin

était, servir de réserve aux besoins d’expression de l’autosatisfaction du groupe de la majorité.

3/ Proposer une devinette, une blague, voire un poème, ce qui pourrait avoir une forme d’utilité publique en introduisant sur un terrain

vierge, l’élégance et la légèreté.

Mais au delà de ces solutions pratiques de mise en page, reste à régler le problème de fond, à savoir, l’affirmation en introduction de

tribune libre du texte du Groupe La Liste: “La mise en oeuvre d’une véritable politique culturelle”.

Il serait fort regrettable qu’elle puisse être mise en oeuvre sans avoir au préalable été exposée clairement.

Il est fort regrettable que le groupe de la majorité finisse par intégrer aux forceps des éléments de langage (introduits et instruits depuis

longtemps par ALV au prix des stigmatisations et des sarcasmes), sans pour autant accéder au sens.

Il est fort regrettable que le groupe La Liste instrumentalise un titre de paragraphe “Politique Culturelle” en réduisant l’exercice à un

calendrier de programmations, allant jusqu'à regretter l’absence “d’une certaine opposition” aux manifestations.

Est-il encore utile de réviser la différence entre animation et politique culturelle ?

Est-il encore utile de préciser que l’appréciation subjective et les goûts d’un ou plusieurs membres de l’opposition ou de la majorité sur

des événements aussi qualitatifs puissent-ils être, n’est pas le sujet ?

Monsieur le Maire, à force de réduire la culture au synesthésique, vous condamnez la municipalité à faire de la culture hors sol.

Salutations distinguées,

JP Alcouffe pour ALV

jpa.autrementlaville@lesparre-medoc.info