Le développement urbain
gelé pour au moins un an
Publié le par Georges Rigal.
Pour la zone d’équilibre il y a eu une enquête publique pour une expropriation. Il a annoncé : « Nous avons eu un rapport à charge catastrophique. Je rappelle quand même que ce dossier était monté en partenariat avec les services de la sous-préfecture… C’est relativement très grave d’en arriver là. C’est un projet avec 150 à 200 emplois dans quelques années… On va continuer à se battre mais la situation est assez compliquée ».
Pour la piscine, « nous avons travaillé pour monter un projet qui est sorti au point de vue subventions nationales premier ou deuxième d’Aquitaine et ce n’est pas passé. Nous ne comprenons pas tout. Cette piscine, il est impensable qu’elle ne se fasse pas. Les financements on va aller les rechercher. C’est une déception de fin d’année assez forte ».
Débat républicain
Il en est venu à la situation nationale en expliquant que les maires ont la responsabilité d’organiser le débat républicain. Ils ne sont pas dans l’obligation d’en être les initiateurs, mais sont invités fortement à les favoriser. Il est également fortement recommandé qu’il y ait un médiateur pour animer ces débats, ce n’est pas le maire qui le fera. Une liste est disponible au niveau de l’association des maires de Gironde pour ceux qui en feront la demande.
A l'heure du débat participatif par la mise en place du RIC, il est bon de rappeler que les fissures qui apparaissent ne sont que les conséquences des bonnes vieilles pratiques de démocratures locales, de ceux qui ont décidé au nom de la collectivité et à nos frais, de mettre en oeuvre en priorité une entrée de ville censée la rendre plus désirable, sans pour autant s'inquiéter de la désertification chronique de son centre, les mêmes que ceux qui ont décidé de détruire précipitamment la piscine municipale à caractère patrimonial, en promettant son remplacement par un parc aquatique, sans se garantir de l'obtention du budget pour sa réalisation, les mêmes que ceux qui ont instrumentalisé l’ancien Palais de Justice, seul bâtiment d'autorité républicaine du nord Médoc en le réquisitionnant dans un geste liberticide en garage à associations, opportunément en période pré-électorale, les mêmes que ceux qui espèrent vivement que les anciens abattoirs subiront prochainement une grande tempête, pour qu’ils puissent s’écrouler définitivement et qu’ils disparaissent naturellement du paysage patrimonial local, les mêmes que ceux qui auront réussi à revendre péniblement les bâtiments de la congrégation au tiers du prix acheté 8 ans auparavant, les mêmes enfin qui s’apprêtent à faire acquérir par la CDC, le domaine de Nodris pour stériliser la culture du Médoc en la réduisant à feu doux une fois l'an à un pèlerinage jamaïcain …
Ici comme ailleurs et peut-être parfois plus qu'ailleurs, le déconstructivisme touche à sa fin faute de moyens, les territoires dits périphériques font le constat amer des illusions perdues, des promesses non tenues de l’hyperconsumérisme et de la fin de l'état Papa.
Nous allons devoir réinventer ensemble ce que nous avons égaré négligemment en chemin, le bon sens des valeurs élémentaires héritières de l’interdépendance locale humanisante.
Par la nécessité d'autonomisation alimentaire,
les territoires qui le pourront,
ceux qui disposeront encore de leurs terres,
vont de nouveau accéder à l'essentiel:
redevenir
BATISSEURS DE LEUR HISTOIRE
BATISSEURS DE LEUR HISTOIRE
EN CULTIVANT LEURS RACINES.
A l’heure où l’on fera les procès des casseurs des dernières semaines, il serait bon de considérer sur un autre plan, nos responsabilités en ayant collectivement cautionné sur le temps long et sous toutes les bannières, les déconstructeurs de nos territoires matériels et immatériels, ceux qui ont pourtant été élus pour les défendre et non pour les brader à vil prix, en zones de déséquilibre dont on ne saura plus que faire dès demain matin.
jpa pour ALV