Arrivé il y a 20 mois à Lesparre, le sous-préfet du Médoc Jean-Philippe Dargent partira en ce début de mai 2020.
Nommé en septembre 2018, le représentant de l’État rejoindra le département du Lot-et-Garonne où il vient d’être nommé directeur de cabinet de la préfète Béatrice Lagarde.
L’annonce est parue au journal officiel. En attendant la nomination d’un nouveau sous-préfet sur le territoire médocain, l’intérim sera assuré par le sous-préfet de Blaye.
Tout dernièrement, Jean-Philippe Dargent se confiait, sceptique, à propos de son expérience médocaine, lors d'un entretien accordé au Journal du Médoc:
JdM:
Dans le Médoc, certains projets mettent du temps à se concrétiser, voire échouent, à l’image de la zone d’équilibre économique de Gaillan-en-Médoc, le parc éolien de Lesparre ou encore la piscine intercommunale de Médoc Cœur de presqu’île, quel est votre analyse sur ce constat ?
J.-P.D.:
Il ne faut pas croire que tous les projets échouent. Il y a quand même de belles réalisations, à l’image du Parc naturel régional qui est pour moi très important. C’est une amorce d’une approche à l’échelle du Médoc dans son ensemble. En fait, ce qui péche dans ce territoire, ce sont les anciens clivages et le fait qu’il n’y ait pas de vision politique d’ensemble. Aussi, sur certains projets peut-être, il y a eu une prise en compte insuffisante des enjeux contemporains. Si l’on prend le cas de la zone d’équilibre autour du composite, qui j’espère verra le jour, quand le préfet avait décidé de ne pas aller à la déclaration d’utilité publique, c’était pour des considérations que l’on sentait venir et qui ont été démontrées lors de l’enquête publique. Les projets devraient être abordés avec un regard différent c’est-à-dire qu’ils connaissent parfois une forme d’inertie qui fait qu’ils ont du mal à évoluer quand on voit des points bloquants. Les projets, qui aujourd’hui sont souvent complexes et qui demandent de respecter beaucoup de réglementations et d’attendus, nécessitent une volonté politique forte. Au sein des collectivités qui les portent, il ne faut pas de désaccords politiques qui, au final, pénalisent ces projets.
Il ne faut pas croire que tous les projets échouent. Il y a quand même de belles réalisations, à l’image du Parc naturel régional qui est pour moi très important. C’est une amorce d’une approche à l’échelle du Médoc dans son ensemble. En fait, ce qui péche dans ce territoire, ce sont les anciens clivages et le fait qu’il n’y ait pas de vision politique d’ensemble. Aussi, sur certains projets peut-être, il y a eu une prise en compte insuffisante des enjeux contemporains. Si l’on prend le cas de la zone d’équilibre autour du composite, qui j’espère verra le jour, quand le préfet avait décidé de ne pas aller à la déclaration d’utilité publique, c’était pour des considérations que l’on sentait venir et qui ont été démontrées lors de l’enquête publique. Les projets devraient être abordés avec un regard différent c’est-à-dire qu’ils connaissent parfois une forme d’inertie qui fait qu’ils ont du mal à évoluer quand on voit des points bloquants. Les projets, qui aujourd’hui sont souvent complexes et qui demandent de respecter beaucoup de réglementations et d’attendus, nécessitent une volonté politique forte. Au sein des collectivités qui les portent, il ne faut pas de désaccords politiques qui, au final, pénalisent ces projets.
JdM:
Comment voyez-vous l’avenir de ce territoire ?
J.-P.D.:
Ce territoire a les caractéristiques pour être assez exemplaire. Ce que l’on recherche aujourd’hui c’est cet équilibre entre la capacité de développement et le respect de l’environnement, c’est-à-dire comment intégrer les activités humaines dans un respect de l’environnement. C’est tout l’enjeu des années à venir. Un territoire comme le Médoc peut être très bien placé. Ce territoire, il ne faut pas qu’il se renie, il faut qu’il évolue naturellement. Pour que le Médoc, dans sa globalité, ait une voix qui porte et arrive à s’articuler avec le développement de l’aire métropolitaine, il faut une unité politique, il faut une vision de territoire et de stratégie en manière d’aménagement, de tourisme, de positionnement des activités économiques.
Tout ça peut avancer s’il y a une vision commune. C’est ça qui pénalise le plus ce territoire, car pour le reste il y a beaucoup d’atouts. Avec une volonté commune, le territoire pourra capitaliser ces nombreux atouts. Dans le cas contraire, ça sera plus compliqué...
NO COMMENT !
jpa pour ALV