De tous temps, de nouveaux modes de vies et de consommations se sont installés par choix et par nécessité, notre époque n'échappe pas à la règle et notre ville de Lesparre-Médoc a très certainement une carte exemplaire à jouer dans son rapport à son environnement, capable de lui donner plus d'autonomie et de valeur identitaire agri culturelle.
A tout mouvement nouveau, de nouveaux vocables s'installent dans la communication globale pour les définir. La prise de conscience de nos habitudes de consommation dérégulées se révèle avec notamment les notions de LOCAVORISME et de FLEXITARISME.
Etre LOCAVORE consiste à axer sa consommation courante en privilégiant massivement le circuit court des produits de proximité autour de la ville à laquelle nous sommes rattachés.
Respecter la saisonnalité, se limiter aux produits locaux, qu'il s'agisse de viande, poisson, fruits et légumes, permet d'affirmer sa solidarité envers les producteurs locaux qui oeuvrent pour la qualité de leurs produits, dans le respect de l'environnement et le soucis de la santé publique.
Même si l'offre ne peut être infinie, le choix locavoriste participe à l'exigence de la traçabilité et au renfort de l'identité agriculturelle locale. Privilégier le circuit court, c'est aussi la possibilité de faire des économies, à qualité et fraicheur comparable, en limitant les coûts de transports voire d'importation et de fait, agir sur l'empreinte carbone en devenant consomm'acteur en défense de l'agriculture raisonnée.
C'est une habitude de consommation en plein essor favorisant:
-le maintien de la diversité des paysages et des écosystèmes en évitant les dérives de la monoculture,
-la diminution des émissions de gaz à effet de serre, en limitant les transports,
-la limitation de l'usage des produits phytosanitaires et pesticides,
-la réduction des emballages plastiques et polystyrènes ...
Etre FLEXITARISTE, sorte de semi-végétarisme, est une pratique alimentaire en flexibilité sur le systématisme de la consommation des produits carnés, en régulant peu à peu son goût sur les végétaux, fruits et légumes, en somme limiter sa consommation de viande sans être exclusivement végétarien ou végétalien.
Les flexitariens partagent généralement les préoccupations des végétariens en ce qui concerne le traitement des animaux, les préoccupations environnementales et la santé publique.
Flexitarian a été le néologisme le plus utilisé en 2003 selon l'AMERICAN DIALECT SOCIETY.
Etre locavore s'inscrit généralement en adéquation avec le fait d'être flexitariste puisqu'au final, il s'agit de mieux manger, ce qui sous entend alors de manger moins sucré.
Notre consommation moyenne de sucre atteint 35 Kg par personne et par an en France, contre seulement 1 Kg au début XIX°, notamment avec l'expansion de la consommation des sodas.
Les impacts du sucre sont ravageurs sur notre santé, 425 millions d'adultes dans le monde sont diabétiques et leur nombre devrait atteindre 630 millions d'ici 25 ans, soit une personne sur 10.
Le sucre au quotidien est une habitude plus addictive que la cocaïne et provoque des risques graves pour la santé, favorise l'obésité et stimule les cellules cancéreuses.
Locavorisme et Flexitarisme portent donc des valeurs communes en évolution depuis le début du XXI°. Il appartient particulièrement aux territoires naturellement fertiles, de saisir ces évolutions d'actualité, en prenant exemple sur certains précurseurs qui ont mis en place des modèles remarquables comme les jardins en régie et les techniques de permaculture, sources de bassin d'emploi, de valorisation de territoire et d'autonomisation de ressources.
ALV a proposé à plusieurs reprises en conseil municipal, de recevoir un expert en la matière tel que Daniel Vuillon, initiateur il y a plus de 20 ans des premières AMAP en France (Associations pour le Maintien de l'agriculture Paysanne de Proximité), sans que cela puisse susciter un quelconque intérêt.
alimentation saine + économie solidaire + agriculture vertueuse
=
reconstruction culturelle globale par la reconnaissance des identités locales
La recherche et l'innovation
semblent souffrir au sein de cette municipalité,
d'aprioris stigmatisant toute initiative propositionnelle,
immédiatement jugée à caractère "capillotracté".
jpa pour ALV