Ici com' ailleurs,
avec les excès de la mondialisation,
nous avons produit la France des Gilets jaunes
et l’Occident des populistes.
immanence sociale
contre
transcendance environnementale,
fin du mois contre fin du monde
immanence sociale
contre
transcendance environnementale,
fin du mois contre fin du monde
Le mouvement des gilets jaunes est in fine la manifestation d’une crise beaucoup plus conséquente qu’une simple crise économique, c'est une crise politique. Les perdants des excès de la mondialisation demandent des comptes à l’élite des pays occidentaux, à bout de souffle et à cours de réponses face au sentiment de panique exprimé dans la résurgence des mouvements populistes, en Europe et dans le monde.
La grande victoire de Donald Trump repose sur le paradoxe d’un milliardaire porte parole des perdants de la mondialisation. Bien qu'ayant créé une richesse globale jamais égalée, la mondialisation a répandu une forme de pandémie pour laquelle les perdants eux-mêmes, en acceptant de devenir des consommateurs, ont été à la fois la cible et le moteur.
La grande victoire de Donald Trump repose sur le paradoxe d’un milliardaire porte parole des perdants de la mondialisation. Bien qu'ayant créé une richesse globale jamais égalée, la mondialisation a répandu une forme de pandémie pour laquelle les perdants eux-mêmes, en acceptant de devenir des consommateurs, ont été à la fois la cible et le moteur.
La société se doit d’être défendue
et protégée par ses élites.
L’heure de la révolution numérique va ouvrir l’accès au développement par le digital, là où le secteur était encore réservé à une certaine catégorie. Numérique et mondialisation se sont mutuellement nourris en tenant une partie de la population à l’écart de l’accès à la richesse par la liberté d’entreprendre. Erasmus, carte de crédit et téléphone portable ont donné à des millions d’étudiants européens l’accès à cette capacité de s’inviter à la table de l’innovation, là où l’argent et la finance ne sont ni tabous ni obsessions.
Aujourd’hui, les associations, les ONG, les groupes de solidarité conçoivent leurs développements en fonction de leurs capacités à accéder aux services financiers et ce, sur le même plan que l’accès à l’eau potable, aux réseaux de couverture numérique ou à l’énergie.
Dès le début des années 80, les dérives de la mondialisation liées à celles de la finance ont proliféré avec l’accélération de la consommation via l’Organisation mondiale du commerce et le Fonds monétaire international. Suppression des douanes et privatisations des services publics se sont peu à peu imposées comme marqueurs du libre échange, gage d’un monde pacifié selon l'effet naturel défini par Montesquieu, celui du commerce apportant la paix.
Depuis la fin des 70, le libéralisme a produit à la fois de plus en plus d’exclus et de plus en plus de dégâts environnementaux. Les parallèles de proliférations de pertes de lien social et d'équilibre écologique s'opposent aujourd’hui en hors phase. Le libéralisme dérégulé aura donc contenu la menace de guerres des uns contre les autres pour nous exposer aujourd’hui aux dangers d’un chaos de guerre de tous contre tous avec comme toile de fond, la menace environnementale.
Egoïsme et prédation nous caractérisent un peu plus au fur et à mesure de nos évolutions sociétales. Le libre échange à l'excès devient la cause fondamentale de nos difficultés, ne servant jamais le bien commun mais les intérêts de particuliers en quête individuelle de puissance compulsive. Le libre échange reste étranger au temps long des notions humanistes qui ne peuvent cautionner "la politique du pas cher" au prix de l’exploitation humaine comme matière première, sous seul prétexte pseudo vertueux de réduire la pauvreté dans les pays émergeants. En conséquence, les emplois disparaissent en Europe et avec eux, la capacité d'autonomie par transmission du savoir faire, sans que pour autant, l’augmentation des profits de certains ne reviennent en investissements et recherche et développement. Ces profits mutent donc en activités purement spéculatives.
Pour le monde anglo-saxon et états-unien, fondateur du libéralisme, les crispations en retours de bâton d’un monde périphérique ont parlé par les urnes avec le Brexit et l’élection de Donald Trump. Finance spéculative en dérive vers finance illicite, reproduit à l’échelle de notre temps, le modèle des transgressions entre envie et avarice liées à l’argent. De “Off Shore” à “Paradis fiscaux”, la finance internationale reste hors sol de la régulation pendant que la colère des grands perdants du libre échange s'entend depuis la fenêtre d’improbables outsiders disposés à capter leurs déceptions de voir le rêve de la consommation ad vitam, s'achever pour cause de menace environnementale.
LE POUVOIR D'ACHAT
Il serait grand temps d’analyser l’élément de langage omniprésent et prédominant dans les discours de tous bords: le pouvoir d’achat. La boucle semble bouclée quand ce que revendiquent les uns n'est que la conséquence de ce que les autres ont toujours voulu: passer de la condition humaine à celle de consommateur, là où il y a peu, il était encore question de choisir un métier qui donne la confiance en soi et doit permettre de gagner sa vie honorablement par le fruit de son travail, il est aujourd'hui question d'accélérer et d'évaluer directement le pouvoir d'acheter avec les revenus d'un emploi quel qu'il soit.
Ce pouvoir d'acheter le "tout tout de suite et pas cher" s'exerce dans les temples de la consommation, ces nouvelles cathédrales qui ont proliféré au nom d'une modernité déconstructiviste, en fausses villes périphériques de nos villes transmillénaires aujourd'hui prises en état de siège. Ce modèle de colonisation culturelle par l'hyperconsommation mondialisée transite vers la nouvelle dimension globalisée du e.commerce, dont les acteurs tirent les vrais avantages économiques par la défiscalisation organisée à très grande échelle. Les cathédrales du pouvoir d'achat ont fait leur temps d'évangélisation et vont laisser la place à la virtualisation compulsive généralisée du pouvoir d'acheter en un clic sans conscience, dans un monde globalisé en camps de consommation, controlé par l'hyper puissance de quelques dirigeants hors sol, le cercle des hyper riches inaccessibles qui ne reversent rien aux pays qu'ils avilissent, ceux qu'il ne faut pas confondre avec ces petits riches visibles et à portée de main.
Le gilet jaune est passé de l'obligation d'être dans le coffre de la voiture, invisible et préventif, à une lisibilité uniforme pour les déshérités d'une mondialisation heureuse, sur fond de monochromie étoilée et cousue main. Il aura fallu plusieurs guerres mondiales pour faire triompher cette grande OPA sur le genre humain, avec plusieurs décennies de portée à ébullition des pseudos vertus de la consommation comme principe de dépendance addictive et permanente, dans l'application d'une fiscalité indirecte et perverse envers ceux qui n'ont rien et qui à leur insu, obéissent à l'ordre de s'identifier, en choisissant au nom de la sécurité, le gilet jaune parce que c'est plus pratique que la ceinture.
Ce pouvoir d'acheter le "tout tout de suite et pas cher" s'exerce dans les temples de la consommation, ces nouvelles cathédrales qui ont proliféré au nom d'une modernité déconstructiviste, en fausses villes périphériques de nos villes transmillénaires aujourd'hui prises en état de siège. Ce modèle de colonisation culturelle par l'hyperconsommation mondialisée transite vers la nouvelle dimension globalisée du e.commerce, dont les acteurs tirent les vrais avantages économiques par la défiscalisation organisée à très grande échelle. Les cathédrales du pouvoir d'achat ont fait leur temps d'évangélisation et vont laisser la place à la virtualisation compulsive généralisée du pouvoir d'acheter en un clic sans conscience, dans un monde globalisé en camps de consommation, controlé par l'hyper puissance de quelques dirigeants hors sol, le cercle des hyper riches inaccessibles qui ne reversent rien aux pays qu'ils avilissent, ceux qu'il ne faut pas confondre avec ces petits riches visibles et à portée de main.
Le gilet jaune est passé de l'obligation d'être dans le coffre de la voiture, invisible et préventif, à une lisibilité uniforme pour les déshérités d'une mondialisation heureuse, sur fond de monochromie étoilée et cousue main. Il aura fallu plusieurs guerres mondiales pour faire triompher cette grande OPA sur le genre humain, avec plusieurs décennies de portée à ébullition des pseudos vertus de la consommation comme principe de dépendance addictive et permanente, dans l'application d'une fiscalité indirecte et perverse envers ceux qui n'ont rien et qui à leur insu, obéissent à l'ordre de s'identifier, en choisissant au nom de la sécurité, le gilet jaune parce que c'est plus pratique que la ceinture.
Face à la lente augmentation des salaires, le galop du pouvoir d’achat vient imposer la dictature du pas cher par l’ouverture des marchés envers ceux qui pratiquent dans leur coin ce qui nous apparait comme l’indécence des salaires. Notre culpabilité est vite contenue lorsque les produits intègrent la grande distribution, qui devient à son tour une fabrique de travailleurs pauvres, qui peinent à accéder entre autre au logement, pendant que l’immobilier prospère sereinement des avantages de sa valeur refuge. Plutôt que d'augmenter les salaires permettant le choix de vie, la finance internationale a rendu le crédit accessible à taux bas pour promouvoir l'illusion bourgeoise de la propriété au prix du crédit à vie.
L’interdépendance des économies ne permet plus l’isolationnisme d’un territoire pouvant entrainer des effets dommageables immédiats sur ses voisins. Comme pour l’OPEP, un nouvel ordre économique mondial doit s’imposer autour de la question du prix juste, en préservant à la fois l’emploi et les ressources naturelles, le social et l’écologie venant encadrer des conditions de vie plus décentes et plus conscientes en responsabilités pour les populations actuelles et futures.
La dignité humaine considérant équitablement chaque individu, ne passe pas par l’individualisme. Nos héritages civilisationnels proviennent des interdépendances qui obligeaient à l’expérience de la pacification, là où la tyrannie du marché a pris le pouvoir mondial qui va s'étendre à la santé, l'éducation, la police, les services...
.
L’hyperconsommation nous a habitué au "tout tout de suite", à acheter un prix avant d’acheter le produit d'un savoir faire, reléguant l’esprit de solidarité à la religion cathodique et à une gestion par ONG interposée.
Ici com'ailleurs,
l’égoïsme généralisé
touche peut-être
un nouveau point de Peter,
une grande partie des classes sociales,
impactées en consommateurs,
réclament paradoxalement
protection et solidarité.
jpa pour ALV