"Le pouvoir gouverne toujours
comme les gouvernés gouverneraient
s’ils avaient le pouvoir"
(Jean Giono)
Deux poids deux mesures, entre légitimité et arbitraire, quand le mode de scrutin déséquilibre de manière caricaturale la représentation nationale et quand les politiques de discriminations positives mettent à mal un élitisme républicain qui ne fait fond que sur les « capacités », les « vertus » et les « talents » (art. 6 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen)
Deux poids deux mesures, entre légitimité et arbitraire, en termes de fiscalité, directe ou indirecte.
Deux poids deux mesures, entre légitimité et arbitraire, dans les sanctions des violations de l’ordre républicain, face aux contrôles ou face aux juges.
Deux poids deux mesures, entre légitimité et arbitraire, l’adaptation aux circonstances, comme pour Virtù & Fortuna...
Si l’on persiste à croire que la République n'est pas l’anarchie, c’est de l’application déséquilibrée d’une même contrainte légale que naît ici un sentiment d’illégitimité, sinon de la norme, au moins du pouvoir chargé de l’appliquer, et par voie de conséquences, un refus d’obéissance ou un soutien à ceux qui osent ce refus.
Quand un pouvoir se sent menacé par les citoyens qui ne croient plus en lui, il réprime plus sévèrement et perd plus encore la confiance des citoyens qui doutaient, sans pour autant en fidéliser d’autres.
L'arbitraire peut alors consacrer tous ses moyens à détruire l’ouvrage, en s'attaquant à la base de tout avantage : la durée, dans laquelle s'est invité au fil du temps, l'amélioration par l'affinage.
L'idée d'illégalité, d'instabilité, accompagne nécessairement tout ce qui n'a pas été pris en compte et qui viendra tôt ou tard l'exprimer par la violence portée si nécessaire à son paroxysme, pour qu'il ne soit plus possible de rétrograder, ce qui pourrait devenir le plus grand risque du conflit actuel.
Nous vivons depuis des années dans une République à démocratie limitée, par la conviction, chez beaucoup de représentants du monde dirigeant, que le monde est devenu beaucoup trop complexe pour être dépendant de décisions populaires. Le monde, se pensant débarrassé du communisme, est désormais porté par le communisme des affects simultanés dans l'extraordinaire prolifération de l'information, devenu beaucoup trop complexe pour les dirigeants eux-mêmes.
Les défis planétaires, instrumentalisés en mantras de la pensée unique par la boucle de l'information globalisée, sont suffisamment couverts pour prendre localement les bonnes décisions, là où il s'avère impossible de prendre une seule bonne décision au niveau global, souvent hors sol et très loin du terrain. Le sentiment général d’impuissance et d'insécurité, nourri peu à peu le désir de survie pour des individus préférant décider pour eux-mêmes et par eux-mêmes.
Depuis plusieurs décennies, le monde dirigeant impose des solutions dites globales en écrasant de fait les dynamiques locales. Les citoyens ordinaires ayant désormais suffisamment d'informations à disposition, peuvent s'organiser rapidement en temps réel par les réseaux. Le monde dirigeant s'obstine à penser qu'il s'agit là d'une aberration et regarde de haut cette France des pays et des terroirs où certaines analyses par l'observation ont plus de bon sens que dans bien des instances de décisions, parisiennes, bruxelloises ou washingtoniennes.
Le principe même de notre monde en ryzhome
oblige désormais à penser
le remaillage des territoires connectés
comme expansion du savoir
par croisement des connaissances.
Les tenants de la République à démocratie limitée ont complètement perdu l'habitude des grands débats politiques. Il est grand temps de comprendre qu’élire c’est ne pas voter pendant un certain temps. Il est grand temps d’accéder à plus de démocratie en votant pour des lois au lieu d’élire des maîtres. Etre dirigeant ne doit plus se limiter à rencontrer ses semblables dans des aréopages internationaux et n'être soudainement à l'écoute de son propre peuple qu’au moment des élections.
La plupart des élus locaux n’échappent pas à la règle en prenant pour exemple leurs grands modèles instaurés plus particulièrement depuis l’aire mitterrandienne par des candidats à la présidence de la République qui rusent avec le peuple, au service des ambitions globalistes de marchandisation du monde, tout en revêtant des panoplies politiquement présentables et donnant à l’électorat l’illusion de décider. L'actuel président se trouve en fonction au moment de rupture prévisible où le système de République à démocratie limitée est à bout de souffle.
Notre histoire politique a marqué le monde par la révolution de 1789, l’accès au meilleur-être de tous ayant muté pour le bien-être de chacun, par la généralisation de la culture réduite au culte de la consommation. Chaque classe sociale aspire à acquérir les biens et les pratiques de la classe qui lui est immédiatement supérieure et à s’éloigner de la classe qui lui est inférieure, en empruntant les marqueurs du consumérisme comme monte-charge social.
En parallèle de l’évolution de la consommation, on assiste à celle de la distribution, de la boutique à l’hyper marché en passant par le Grand Magasin, à l’apparition de la vente à crédit en ligne, parallèlement à l'accélération des modes de production, de l’artisanat à la production de masse standardisée.
Si le clivage "France périphérique" contre "France d'en haut” surprend les globalistes, c'est qu'ils se sont eux même intoxiqués au point de ne plus sentir d’où vient le vent. L’ampleur de ce mouvement de société vient de très loin et provoque un statu quo qui ne donne pas obligatoirement de direction fédératrice. La verticalité et l’horizontalité ont besoin d’oeuvrer non pas en fusion mais en interdépendance par une forme transversale instruite équitablement de part et d’autre.
Ici Com’ ailleurs,
et peut-être ici plus qu’ailleurs,
le double Médoc,
celui du Médoc Ribeyron
et
celui du Médoc Landescòt,
et
celui du Médoc Landescòt,
doit s’enrichir des différences qui les opposent
et du territoire qui les uni malgré eux.
C’est un long travail pluridisciplinaire
qui reste indispensable à la reconnaissance
de l’identité légitime du Médoc,
ne pouvant aboutir
que par une volonté commune de la puissance des représentés
que par une volonté commune de la puissance des représentés
et non par les décisions arbitraires du pouvoir des représentants.
jpa pour ALV