Conforama, Casino,
Carrefour, Auchan,
Leclerc, Système U ...
c'est le début de la fin.
Faut-il sauver la grande distribution ?
Supermarket Lady,
sculpture de Duane Hanson réalisée en 1970
La grande distribution française, la GD, va être le plus gros dossier industriel et social dans les deux années qui viennent. L’annonce de la suppression de 1800 emplois chez Conforama n’est que le début d’une longue descente aux enfers... pendant qu'Amazon crée 1500 emplois avec l'amorce de montée en puissance du e.commerce.
Le distributeur de meubles prépare une restructuration massive qui se traduira surtout par la fermeture de nombreux magasins, dont deux à Paris. Ce groupe a été mis en vente, il y a plus de six mois par son propriétaire Steinhoff, mais les banques chargées de l’opération ont beaucoup de mal avec cette entreprise en mauvais état. Les tentatives de rapprochement avec le groupe Casino, et notamment la création d’une centrale d’achat, n’ont pas aboutis.
Du côté de Casino, les dirigeants s’interrogent aussi sur l’avenir, la maison mère, la holding de tête ayant accumulé beaucoup de dettes, atteignant 2,7 Milliards d’euros. Charles Naouri le président fondateur, cherche des financements aux quatre coins du monde. Il lui faut trouver des alliés, ou mieux vendre des emplacements, fermer des points de vente et céder des filiales du groupe telles que Monoprix, Franprix, C-discount, mais les céder reviendrait à affaiblir le navire, si les fonds spéculatifs dépècent le groupe en le vendant à la découpe pour récupérer le maximum d’actifs vendables.
Mais la vraie raison du déclin, c’est évidemment la montée en puissance du e-commerce et notamment des formes les plus abouties comme Amazon, devenue en moins de dix ans, la société commerciale la plus puissante du monde avec un positionnement très simple :
Amazon cumule les clients consommateurs, mais également les clients fournisseurs qui paient pour être référencés en versant une commission à Amazon sur la transaction réalisée via la plateforme, ce qui permet à Amazon de prendre le pouvoir sur l'ensemble du commerce planétaire.
Le distributeur de meubles prépare une restructuration massive qui se traduira surtout par la fermeture de nombreux magasins, dont deux à Paris. Ce groupe a été mis en vente, il y a plus de six mois par son propriétaire Steinhoff, mais les banques chargées de l’opération ont beaucoup de mal avec cette entreprise en mauvais état. Les tentatives de rapprochement avec le groupe Casino, et notamment la création d’une centrale d’achat, n’ont pas aboutis.
Du côté de Casino, les dirigeants s’interrogent aussi sur l’avenir, la maison mère, la holding de tête ayant accumulé beaucoup de dettes, atteignant 2,7 Milliards d’euros. Charles Naouri le président fondateur, cherche des financements aux quatre coins du monde. Il lui faut trouver des alliés, ou mieux vendre des emplacements, fermer des points de vente et céder des filiales du groupe telles que Monoprix, Franprix, C-discount, mais les céder reviendrait à affaiblir le navire, si les fonds spéculatifs dépècent le groupe en le vendant à la découpe pour récupérer le maximum d’actifs vendables.
Les groupes Carrefour et Mulliez sont eux aussi dans la tourmente et les seules enseignes qui pourraient donner l’impression de mieux se porter sont les groupes associatifs, Centres Leclerc, Intermarché ou Système U, d’origine coopérative ou associative, constitués d’unités indépendantes ou de franchises. Ils ont en commun la marque, l’enseigne, la centrale d’achat mais le point de vente et le terrain appartiennent à une personne ou une famille. Le pouvoir est donc très décentralisé et chaque directeur de magasin se comporte comme un chef d’entreprise qui peut gérer à son niveau individuel, les aléas de la conjoncture dont ils ne sont pas épargnés pour autant, puisque les signes sont là, la grande distribution a vécu.
D‘abord, parce que les prix bas qui ont été les principaux moteurs du développement ne correspondent plus à la demande du consommateur qui recherche de la qualité. Ajoutons à cela que des prix bas en période de basse conjoncture absorbent l’essentiel des marges. Le consommateur veut désormais autre chose, du bio, de l’originalité, du service.
Ensuite, ces hypermarchés qui sont installés à la périphérie des villes sont tributaires des moyens de mobilité. Or, 90% des consommateurs se déplacent en automobile. Ils sont tributaires des prix du pétrole et des courants écologiques qui stigmatisent l'usage de la voiture et commandent de vivre autrement.
Enfin, il n’est pas sûr que le concept de l’hypermarché généraliste soit toujours d’actualité chez le consommateur qui préfère les marques indépendantes à forte identité.
1) Amazon vend au meilleur prix le plus de produits et de services possibles
2) Amazon livre en un temps record (souvent le lendemain) 90% de ses références
2) Amazon livre en un temps record (souvent le lendemain) 90% de ses références
3) Amazon a des plateformes logistiques sur lesquelles il stocke de quoi répondre très rapidement à la demande.
4) Amazon est aussi une plateforme accessible dans le monde entier y compris en Chine, sur laquelle sont présents des produits et des services offerts par des entreprises qui utilisent Amazon comme vitrine commerciale.Amazon cumule les clients consommateurs, mais également les clients fournisseurs qui paient pour être référencés en versant une commission à Amazon sur la transaction réalisée via la plateforme, ce qui permet à Amazon de prendre le pouvoir sur l'ensemble du commerce planétaire.
Les grandes enseignes en tirent quelques leçons, Fnac ou Ikea par exemple, en valorisant leurs clients convertis au e-commerce.
La vraie question est de savoir pourquoi les grands de la grande distribution sont aussi en retard, Casino, Carrefour, Leclerc, Système U, Auchan, alors qu'ils ont tous emboité le pas des Drive-in, sans se rendre compte du piège de la formule n'allant pas jusqu’au bout de la logique d'innovation, en n'étant qu'un simple prolongement du magasin.
Le groupe Casino a beaucoup investi dans le digital et le e-commerce avec notamment Cdiscount. Le groupe Mulliez a dû développé des filiales spécialisées sur des créneaux particuliers avec Decathlon ou Boulanger, Carrefour aussi a investi dans la digitalisation... mais tous ces groupes restent plombés par le poids de la grande distribution traditionnelle, avec les risques de casse sociale qui ne manqueront pas de se multiplier dans les deux ans.
Le seul moyen de sortir la tête de l’eau serait d’investir beaucoup plus massivement dans le digital en modifiant la chaine de valeur. C’est d’ailleurs ce qu’a fait Walmart aux Etats-Unis. Le plus grand distributeur du monde était il y a dix ans menacé par le déclin. Depuis 5 ans, il a investi massivement, changé son organisation, sa structure et son référencement. Aujourd’hui, Walmart est sorti de la zone de risque et de danger en étant le seul à pouvoir challenger avec Amazon.
N'oublions pas l'éphémère de ces géants aux pieds d'argile qui nous ont poussé vers l'hyper-consommation à laquelle nous avons tous adhéré, comme s'ils s'installaient pour 1000 ans ... ils auront tenu à peine plus de 40 ans, mais suffisamment pour avoir déconstruit ce qui nous est venu du fond des âges, l'intérêt des échanges commerçants comme prétexte pour rencontrer l'autre, là où un caddie à la dérive espère ne rencontrer personne, ce que l'avantage d'un simple clic optimise en mettant un point final à l'affaire de la déshumanisation.
On ne nait pas pousseur de caddie, on le devient ...
On ne nait pas pousseur de caddie, on le devient ...
A LESPARRE-MEDOC COM'AILLEURS,
donnons nous bientôt rendez-vous
dans des centres villes
dans des centres villes
qui auront su réinstaller l'offre de proximité,
indispensable au quotidien
et raisonnée au prix juste,
indispensable au quotidien
et raisonnée au prix juste,
car on aura jamais réellement