Le CETA,
(Compréhensive Economic and Commercial Agreement)
accord de libre-échange entre l'Europe et le Canada,
déjà accepté par Bruxelles,
doit désormais passer par l'acceptation
de chaque pays concerné.
de chaque pays concerné.
En France, le vote du Parlement
qui devait ressembler à une simple formalité,
le Président de la République étant favorable à cet accord
et disposant d'une majorité confortable
à l'Assemblée Nationale,
va finalement faire débat ce mardi 23 juillet 2019.
La ratification du CETA fait polémique pour des raisons essentiellement liées à la défense de notre agriculture, en ouvrant le débat sur son avenir. Ce n'est pas la vocation du libre-échange en elle-même qui est remise en cause par la majorité des contestataires, l'heure étant depuis longtemps à la mondialisation qui favorise les échanges commerciaux et l'entente entre les peuples contribuant à éviter les conflits, encore faut-il que ces échanges soient équitables et éco-soutenables et que l'agriculture européenne ne soit pas systématiquement la variable d'ajustement autorisant la vente de nos services et que à terme, nos modes de vie et nos choix sociétaux Européens ne soient pas remis en cause par ces accords.
Le CETA paraissait à l’origine comme l'un des accords de libre-échange le plus acceptable, les modes de vie canadiens et européens étant en cousinage. C'était l'argument défendu par de nombreux parlementaires européens, français y compris, qui y ont été favorables en février 2017.
L'Europe seule est trop isolée dans le monde, il lui faut des alliés, et le Canada répond aux critères, contrairement au Brésil avec lequel les divergences sont bien plus affirmées. Les députés européens français soucieux de notre agriculture qui ont voté en faveur du CETA en février 2017 l’on fait dans cette approche, "on accepte le Canada pour mieux refuser d’autres”.
Depuis, la Commission européenne a signé un accord avec le Mercosur (Brésil, Argentine...), montrant que la vocation était au "tout libre-échange", et non au choix des meilleurs alliés, en fonction de quoi, la réflexion évolue dans les groupes parlementaires, contestataires ou l'étant devenus, rendant l'opposition à la signature par la France de ce traité bien plus importante qu'on ne l'aurait imaginée.
Depuis, la Commission européenne a signé un accord avec le Mercosur (Brésil, Argentine...), montrant que la vocation était au "tout libre-échange", et non au choix des meilleurs alliés, en fonction de quoi, la réflexion évolue dans les groupes parlementaires, contestataires ou l'étant devenus, rendant l'opposition à la signature par la France de ce traité bien plus importante qu'on ne l'aurait imaginée.
Lorsque la loi EGAlim (loi Alimentation) est passée, plusieurs articles y figurant poussent le monde agricole français à toujours plus de vigilance vis-à-vis des attentes sociétales, en qualité, sécurité sanitaire et bien-être animal. L'argument consistait à répondre au mieux aux évolutions de notre société, inquiète pour son environnement et sa culture face à la prolifération de malbouffe.
Le volet agricole de l'accord du CETA prévoit l'importation en Europe de viande bovine qui ne répond pas aux critères de qualité. On lui reproche notamment une nutrition animale à base de farines animales, cause des deux crises de la vache folle en France, ou encore l'utilisation d'antibiotiques refusés sur notre territoire.
Ce nouveau contingent sur le marché européen qui arrive au plus mauvais moment pour des filières animales en crise, pourrait donc les précipiter vers la faillite et prouve une fois de plus que de nos jours le monde agricole intéresse de moins en moins nos politiques, mais le front commun d’opposition se réveille avec la sécurité sanitaire : l’utilisation des farines animales sont désormais associées à la maladie de Creutzwald-Jacob avec la peur d'un nouveau scandale.
Les deux principaux syndicats agricoles sont sur le pont, mais avec des modes d'action différents, pour dénoncer le CETA.
La Fnsea a choisi des actions ciblées en province, devant des préfectures, à des dates différentes, conjointement à des actions de lobbying peu visibles mais réelles auprès des élus sous le slogan “N'importons pas l'agriculture dont nous ne voulons pas” auprès des députés de toutes obédiences, ranimant
une société civile en accord avec ses agriculteurs,
comme pour remettre l’église au milieu du village...
Parmi les "non agriculteurs" qui se manifestent en faveur d'une défense de l'agriculture française, on peut noter l'intervention de Patrick Maurin, conseiller municipal de Marmande, connu pour deux marches citoyennes pour dénoncer le tabou autour du suicide des agriculteurs. Ce mercredi 17 juillet, il est venu à l'Assemblée nationale pour s'enchainer symboliquement à ses grilles un bref instant (le temps que les forces de l'ordre réagissent...), et dénoncer ainsi le mal-être des agriculteurs, qui serait agrandi selon lui par la signature des accords du CETA ou du Mercosur. Il a fait l'objet de nombreuses interviews médiatiques, et a donc participé à la diffusion d'un message favorable à la défense des agriculteurs français et mettre en alerte pour le vote de ce mardi 23 juillet à l'Assemblée nationale.
Si La République en marche est majoritaire à l'Assemblée, elle ne dispose finalement que d'une quinzaine de députés au-dessus de la majorité absolue (304 députés / majorité absolue 289 députés) et il semble aujourd'hui évident que la mobilisation des opposants au CETA soit de plus en plus forte.
D'un point de vue du modèle global promu par le traité, quel sens éco-soutenable peut justifier 6 000 km à parcourir entre la France et le Canada, pour des échanges commerciaux proliférant sur des distances de plus en plus importantes, pour des produits et des savoirs faire dont nous disposons sur nos territoires régionaux voire européens ?
D'un point de vue du modèle global promu par le traité, quel sens éco-soutenable peut justifier 6 000 km à parcourir entre la France et le Canada, pour des échanges commerciaux proliférant sur des distances de plus en plus importantes, pour des produits et des savoirs faire dont nous disposons sur nos territoires régionaux voire européens ?
ICI PLUS QU’AILLEURS,
à l'heure où l'on respire le MEDOC en PNR,
regardons LESPARRE-MEDOC,
sous-Préfecture du Pays Médoc,
en Capitale AGRI-CULTURELLE de son territoire.
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en Capitale AGRI-CULTURELLE de son territoire.
jpa pour ALV