samedi 20 avril 2019

Faut-il attendre ...




... faut-il attendre d'avoir détruit une piscine, pour s’apercevoir du manque de moyens pour en construire une autre ? 


... faut-il attendre qu'un cluster vide prolifère au mauvais endroit, pour ne plus pouvoir le déplacer ? 

... faut-il attendre le contournement d'une ville malade, pour  pouvoir signer son arrêt de mort ? 

... faut-il attendre l'achèvement des travaux, pour constater l’inutilité d’un rond point sur une ligne droite ?

... faut-il attendre de dévaluer un ancien Palais de Justice en garage à associations, pour qu'elles rendent des comptes sur leurs activités ? 

... faut-il attendre de Mazariner l'histoire de France et patrimonialiser des déguisements pendant l'écroulement programmé des anciens abattoirs, pour comprendre qu’on n’efface pas le passé ? 

... faut-il attendre l'aboutissement du grand enfumage de Nodris comme milieu de nulle part, pour découvrir LESPARRE-MEDOC en centre identitaire naturel des diversités du territoire ? 

... faut-il attendre de pousser trop loin le caddy, pour comprendre qu’on creuse sa tombe avec ses dents, plutôt que d'hériter de ce que la terre nous offre en proximité ? 

... faudra-t-il attendre qu'une Tour perde son honneur, pour redevenir transmetteurs de ce que nous avons reçu et exister autrement que par le déconstructivisme ? 

... faut-il attendre que Notre Dame brûle pour reprendre les fondamentaux de notre modèle culturel transmillénaire ? 


Sur le parvis de Notre Dame de Paris, 
un point zéro sert de référence entre horizontalité géographique pour le territoire français et verticalité transcendante, embrassée par la puissance immatérielle de la cathédrale.


Sur le parvis de Notre Dame de Lesparre, 
cette même référence pourrait être adaptée utilement au territoire du MEDOC, fort  de ses frontières naturelles presqu'iliennes, majoritairement dessinées par la géographie.       


ICI COM AILLEURS
on n’a que les élus qu’on mérite 
et nous sommes tous responsables 
du dégoût de nos faiblesses, 
tous responsables 
de ne plus croire à l’interdépendance, 
celle qui immunise de l’orgueil collectif 
et de l’égoïsme mortifère ...

Lorsque nous sommes confrontés 
à la beauté qui nous dépasse, 
nous redevenons curieux du vertige 
qui nous rend absent de nous même, 
autrement qu’en simples prisonniers de l’inutile, 
y compris lors d'événements extraordinaires,
que nous consommons en spectacles de la démesure, 
pendant les grandes messes cathodiques 
du communisme des affects simultanés.



Les rues de Paris de ce 15 avril 2019, particulièrement encombrées par les touristes en cette semaine de Pâques, basculent dramatiquement dans la panique en fin de journée. Les véhicules de secours sont bloqués et dans la rue, chacun reste vissé à son téléphone portable, comme si sa conversation était plus importante que l'incendie de Notre Dame de Paris, suivi en direct par le reste du monde.
Devant le Louvre, des touristes chinois s'échangent des vidéos de la cathédrale en flammes sur leurs iPhone. Les nuages de fumée s’élevant au-dessus de la Seine tranchent avec le bleu du ciel, dans la cacophonie des sirènes de pompiers, d'ambulances et des forces de police, rompant le calme attendu d'une soirée de printemps.
Puis, le silence s'installe peu à peu avec la lumière qui décroit. Dans la rue du Haut-Pavé, au sud de la cathédrale Notre-Dame, des curieux se pressent et brandissent leurs téléphones portables vers le ciel, mais chacun reste bouche bée. Impuissants, ils regardent hébétés, un des plus beaux emblèmes de Paris partir en fumée et certains, envahis par l'émotion, se mettent à pleurer. 

Qui étaient-ils, ceux auxquels nous devons l'édifice ? Qui étaient ces ouvriers à l'excellence avérée ? Qui étaient ces maîtres charpentiers et responsables de l'ouvrage ? Qui étaient ces architectes initiés et responsables de l'oeuvre, qu'aucun n'a eu la prétention de signer ? Le génie humain au service de l'oeuvre collective et trans-générationnelle forçait naturellement l'humilité en les dépassant à tous.   


Les sirènes des pompiers perdurent pendant que policiers et gendarmes font reculer la foule, au delà du large périmètre de sécurité établi, comme s’il fallait épargner au monde une vision d’horreur hors normes, que le silence et le recueillement absorbent avec la nuit.

La sidération générale provoque une soudaine communion collective laïque, au sortir d'un demi-siècle de déchristianisation. La prise de conscience de la disparition d'un univers de sens, induisant le lien à l'autre au sein d'un tout, génère une forme de mélancolie, voire d'inquiétude envers ce qui nous est devenu étranger, alors même qu'il est à l'origine de ce que nous sommes, de par le socle sur lequel la nation française entre autres, s'est construite. La fragilité qui affecte un monument de pierres, destiné à durer en ayant traversé les siècles, rappelle à chacun de nous en mémento mori, la précarité de toute existence.
Mais que déplorons nous avec une si belle unanimité retrouvée ? La maison de Dieu ? Le vénérable monument national témoin de plus de 800 ans d'histoire de France, ou bien l'élément du "patrimoine mondial de l'humanité", voire "le pôle d'attraction touristique" ?  Les plus larmoyants ne seront pas nécessairement les plus profondément sensibles à l'événement et l’incendie de ce 15 avril 2019 apportera peut-être la réponse à ceux qui n’y voient que la simple destruction d’une charpente de bois, pour ne rien dire de ce ceux qui pourraient s’en féliciter.

Notre Dame de Paris est le produit de notre civilisation, incarnant la France et l’Europe toute entière, à l'instar de la tour Eiffel, incarnant Paris en pur produit de la révolution industrielle du 19° siècle, et "on ne peut pas comprendre l’Histoire de France et des Français, si on n’est pas ému par la cathédrale de Paris" disait Michelet.


ICI COM' AILLEURS,
à Lesparre ou à Paris,
Notre Dame et le parvis,
repères géo-centrés de leurs territoires, 
incarnent le temps en fouillant le passé 
pour y trouver éternellement, 
le nouveau qu'on laisse épars pour Paris,
 comme parfois celui qu'on 
laisse à Paris pour Lesparre ...

JPA pour ALV 

samedi 6 avril 2019

Objectif santé en Nord MEDOC

Compte rendu suite à la réunion 
ARS Nouvelle Aquitaine (Agence Régionale de Santé) 
organisée à St Laurent de Médoc le 2 avril 2019

Etude sur le renouvellement du parc d’offre médicale ou comment attirer de nouveaux médecins dans le projet territorial de coordination de l’offre de soin par regroupement en Maisons de santé pluridisciplinaires ou renouvellement des médecins dans les cabinets existants.

4 réunions en compte rendu des indicateurs les plus défavorables en Nord Médoc

Lundi 13 mai à 20h30 à la salle socioculturelle de Soulac-sur-Mer, 7 rue du Maréchal d'Ornano

Lundi 20 mai à 20h30 à la salle des fêtes de St Trélody de Lesparre-Médoc, rue Jean Fourment

Mercredi 20 mai à 20h30 au Moulin des Salles à Castelneau, 20 rue du Château

Lundi 27 mai à 20h30 à la Mairie d'Arsac, stalle du Conseil, 12 Avenue de Ligondras

Cette étude sous l'autorité d'Olivier Serre, Directeur Départemental de la Gironde et d'Henri Sabarot, Président du Pays Médoc, s'inscrit dans le plan d'actions du contrat local de santé du Médoc et a été réalisée par l'Observatoire Régional de Santé Nouvelle Aquitaine sur le dernier trimestre 2018, auprès des 700 professionnels de santé hors pharmacies pour les 52 communes du Médoc (réunies en 4 communautés de communes pour 103 000 habitants), sur leurs conditions d'exercice et la manière d'appréhender l'avenir par rapport à l'offre de soin actuelle et son évolution.

Pour rappel, la CDC Coeur de Presqu’ile compte environ 30 000 Habitants, soit 60 Habitants au Km2, la moyenne de la France étant de 118, la ville épicentre de Lesparre-Médoc comptant 5700 Habitants, au sein des 138 000 Habitants de l'ensemble péninsulaire du Pays MEDOCreprésentant 2,3 % des 6 millions d'Habitants de la région Nouvelle Aquitaine et portant sur 3% de la superficie de cette région, soit environ 0,5% de la superficie de la France métropolitaine.

La population est plus âgés en Nord Médoc (10 à 12 % de +75 ans) avec 65% de foyers fiscaux non imposables, ce territoire étant peut concerné par le rythme de vie pendulaire des zones péri-urbaines plus proches de Bordeaux. 

Le Nord Médoc est en carence de médecins spécialisés, notamment en orthophonistes et l'âge moyen des médecins de plus de 50 ans y est supérieure à la moyenne nationale, sauf pour les dentistes, kiné et infirmiers.

Prévisions à 5 ans: 86% des médecins constatent la dégradation de l’offre de soins en Médoc.

Débat sur les perspectives en e.médecine / télé-médecine / télé-expertise / télé-consultation:

L'équipement des pharmacies permettrait de les replacer dans la boucle du soin et de palier au manque d’accès à la prévention des maladies provoquant en Nord Médoc plus de 30% de mortalité précoce, Diabète, Hypertension, Alcoolémie, Tabacologie,... proportion nettement supérieure à la moyenne nationale.





4 Millions de personnes sont concernées en France.


En particulier, celles vivant dans une vaste bande du territoire, appelée diagonale du videCette zone s'étend des Pyrénées à la Meuse, en passant par le massif central. L'état dans ces territoires a tendance à délaisser les services publics, ainsi que les infrastructures qui viennent en aide aux citoyens.

La santé ne déroge pas à la règle, bons nombres de petites structures de soins y sont fermées, et progressivement on restreint l'accès aux soins des populations par manque de professionnels de santé. Cette politique de restriction de l'offre de soins a débuté dans les années 90, et dure encore aujourd'hui. Sans médecins formés, les malades n'ont plus la possibilité de se faire soigner correctement.


Le droit à l'accès aux soins est un droit fondamental qui ne peut être soustrait à 4 millions de personnes en France. Pour cela il faut former davantage de jeunes médecins dans nos universités. 

La méthode la plus simple et la plus rapide est de desserrer le numérus clausus.

Il n’est pas du tout certain que l’Europe, et notamment la France, soient touchées à leur tour par un recul de l’espérance de vie, car leurs systèmes sanitaires sont plus protecteurs et plus égalitaires que ceux des États-Unis. Cependant, pour que l’espérance de vie continue de progresser en France dans les années à venir, la mortalité liée aux cancers doit continuer à diminuer chez les hommes et reculer à nouveau chez les femmes. 


A plus long terme, les gains relatifs aux avancées liées à la lutte contre les maladies cardiovasculaires et les cancers finiront par s’épuiser un jour, comme ce fut le cas pour les avancées liées à la lutte contre les infections. De nouveaux terrains de lutte, comme ceux engagés contre les maladies neurodégénératives et des innovations médicales et sociales pourraient alors prendre le relais et ouvrir une nouvelle phase de progrès sanitaire.



Cette volonté de ré-équilibrage 
de l'offre de soin en Nord MEDOC, 
doit s'inscrire dans l'élan du projet du PNR,
(classement imminent en Parc Naturel Régional) 
et participer à l'attractivité du Médoc, 
dans l'équilibre des diversités de son territoire,
à exprimer efficacement en un centre,
prédéfini géo-culturellement 
à LESPARRE-MEDOC.

... si un gamin d'Paris a rêvé de mettre Paris en bouteille, 
BORDEAUX a réussi à mettre tout le MEDOC, 
... dans une bouteille, 
... de BORDEAUX.
jpa pour ALV