... faut-il attendre d'avoir détruit une piscine, pour s’apercevoir du manque de moyens pour en construire une autre ?
... faut-il attendre qu'un cluster vide prolifère au mauvais endroit, pour ne plus pouvoir le déplacer ?
... faut-il attendre le contournement d'une ville malade, pour pouvoir signer son arrêt de mort ?
... faut-il attendre l'achèvement des travaux, pour constater l’inutilité d’un rond point sur une ligne droite ?
... faut-il attendre de dévaluer un ancien Palais de Justice en garage à associations, pour qu'elles rendent des comptes sur leurs activités ?
... faut-il attendre de Mazariner l'histoire de France et patrimonialiser des déguisements pendant l'écroulement programmé des anciens abattoirs, pour comprendre qu’on n’efface pas le passé ?
... faut-il attendre l'aboutissement du grand enfumage de Nodris comme milieu de nulle part, pour découvrir LESPARRE-MEDOC en centre identitaire naturel des diversités du territoire ?
... faut-il attendre de pousser trop loin le caddy, pour comprendre qu’on creuse sa tombe avec ses dents, plutôt que d'hériter de ce que la terre nous offre en proximité ?
... faudra-t-il attendre qu'une Tour perde son honneur, pour redevenir transmetteurs de ce que nous avons reçu et exister autrement que par le déconstructivisme ?
... faut-il attendre que Notre Dame brûle pour reprendre les fondamentaux de notre modèle culturel transmillénaire ?
... faut-il attendre que Notre Dame brûle pour reprendre les fondamentaux de notre modèle culturel transmillénaire ?
Sur le parvis de Notre Dame de Paris,
un point zéro sert de référence entre horizontalité géographique pour le territoire français et verticalité transcendante, embrassée par la puissance immatérielle de la cathédrale.
Sur le parvis de Notre Dame de Lesparre,
cette même référence pourrait être adaptée utilement au territoire du MEDOC, fort de ses frontières naturelles presqu'iliennes, majoritairement dessinées par la géographie.
ICI COM AILLEURS,
on n’a que les élus qu’on mérite
et nous sommes tous responsables
du dégoût de nos faiblesses,
tous responsables
de ne plus croire à l’interdépendance,
celle qui immunise de l’orgueil collectif
et de l’égoïsme mortifère ...
Lorsque nous sommes confrontés
à la beauté qui nous dépasse,
nous redevenons curieux du vertige
qui nous rend absent de nous même,
autrement qu’en simples prisonniers de l’inutile,
y compris lors d'événements extraordinaires,
que nous consommons en spectacles de la démesure,
que nous consommons en spectacles de la démesure,
pendant les grandes messes cathodiques
du communisme des affects simultanés.
Les rues de Paris de ce 15 avril 2019, particulièrement encombrées par les touristes en cette semaine de Pâques, basculent dramatiquement dans la panique en fin de journée. Les véhicules de secours sont bloqués et dans la rue, chacun reste vissé à son téléphone portable, comme si sa conversation était plus importante que l'incendie de Notre Dame de Paris, suivi en direct par le reste du monde.
Devant le Louvre, des touristes chinois s'échangent des vidéos de la cathédrale en flammes sur leurs iPhone. Les nuages de fumée s’élevant au-dessus de la Seine tranchent avec le bleu du ciel, dans la cacophonie des sirènes de pompiers, d'ambulances et des forces de police, rompant le calme attendu d'une soirée de printemps.
Puis, le silence s'installe peu à peu avec la lumière qui décroit. Dans la rue du Haut-Pavé, au sud de la cathédrale Notre-Dame, des curieux se pressent et brandissent leurs téléphones portables vers le ciel, mais chacun reste bouche bée. Impuissants, ils regardent hébétés, un des plus beaux emblèmes de Paris partir en fumée et certains, envahis par l'émotion, se mettent à pleurer.
Qui étaient-ils, ceux auxquels nous devons l'édifice ? Qui étaient ces ouvriers à l'excellence avérée ? Qui étaient ces maîtres charpentiers et responsables de l'ouvrage ? Qui étaient ces architectes initiés et responsables de l'oeuvre, qu'aucun n'a eu la prétention de signer ? Le génie humain au service de l'oeuvre collective et trans-générationnelle forçait naturellement l'humilité en les dépassant à tous.
Qui étaient-ils, ceux auxquels nous devons l'édifice ? Qui étaient ces ouvriers à l'excellence avérée ? Qui étaient ces maîtres charpentiers et responsables de l'ouvrage ? Qui étaient ces architectes initiés et responsables de l'oeuvre, qu'aucun n'a eu la prétention de signer ? Le génie humain au service de l'oeuvre collective et trans-générationnelle forçait naturellement l'humilité en les dépassant à tous.
Les sirènes des pompiers perdurent pendant que policiers et gendarmes font reculer la foule, au delà du large périmètre de sécurité établi, comme s’il fallait épargner au monde une vision d’horreur hors normes, que le silence et le recueillement absorbent avec la nuit.
La sidération générale provoque une soudaine communion collective laïque, au sortir d'un demi-siècle de déchristianisation. La prise de conscience de la disparition d'un univers de sens, induisant le lien à l'autre au sein d'un tout, génère une forme de mélancolie, voire d'inquiétude envers ce qui nous est devenu étranger, alors même qu'il est à l'origine de ce que nous sommes, de par le socle sur lequel la nation française entre autres, s'est construite. La fragilité qui affecte un monument de pierres, destiné à durer en ayant traversé les siècles, rappelle à chacun de nous en mémento mori, la précarité de toute existence.
La sidération générale provoque une soudaine communion collective laïque, au sortir d'un demi-siècle de déchristianisation. La prise de conscience de la disparition d'un univers de sens, induisant le lien à l'autre au sein d'un tout, génère une forme de mélancolie, voire d'inquiétude envers ce qui nous est devenu étranger, alors même qu'il est à l'origine de ce que nous sommes, de par le socle sur lequel la nation française entre autres, s'est construite. La fragilité qui affecte un monument de pierres, destiné à durer en ayant traversé les siècles, rappelle à chacun de nous en mémento mori, la précarité de toute existence.
Mais que déplorons nous avec une si belle unanimité retrouvée ? La maison de Dieu ? Le vénérable monument national témoin de plus de 800 ans d'histoire de France, ou bien l'élément du "patrimoine mondial de l'humanité", voire "le pôle d'attraction touristique" ? Les plus larmoyants ne seront pas nécessairement les plus profondément sensibles à l'événement et l’incendie de ce 15 avril 2019 apportera peut-être la réponse à ceux qui n’y voient que la simple destruction d’une charpente de bois, pour ne rien dire de ce ceux qui pourraient s’en féliciter.
Notre Dame de Paris est le produit de notre civilisation, incarnant la France et l’Europe toute entière, à l'instar de la tour Eiffel, incarnant Paris en pur produit de la révolution industrielle du 19° siècle, et "on ne peut pas comprendre l’Histoire de France et des Français, si on n’est pas ému par la cathédrale de Paris" disait Michelet.
JPA pour ALV
ICI COM' AILLEURS,
à Lesparre ou à Paris,
Notre Dame et le parvis,
repères géo-centrés de leurs territoires,
Notre Dame et le parvis,
repères géo-centrés de leurs territoires,
incarnent le temps en fouillant le passé
pour y trouver éternellement,
le nouveau qu'on laisse épars pour Paris,
le nouveau qu'on laisse épars pour Paris,
comme parfois celui qu'on
laisse à Paris pour Lesparre ...
laisse à Paris pour Lesparre ...