Quand on fait attention
à l'avenir de ses enfants, de ses étudiants,
à l'avenir de ses enfants, de ses étudiants,
on collabore à la construction de leur monde
et par conséquent, ce n'est pas un optimisme béat mais
c'est essayer de construire un monde meilleur.
Michel Serres
Ce début septembre avec le retour en classe pour 12 millions d'élèves, est marqué par la réforme du lycée, avec les problèmes fondamentaux que l'école connait aujourd'hui. Le temps scolaire ne se cale pas sur le temps politique d'un quinquennat mais vient impacter son époque sur une génération, sur une vingtaine d'année. Les ministres se succèdent, auditent et prennent des décisions en vu de résultats immédiats, à échelle d'un quinquennat qui les voit arriver en poste qu'ils n'occuperont probablement pas jusqu'au bout.
Instruire ou éduquer ou les deux ? Les réponses à apporter à cette question d'essentialité ouvrent probablement jusqu'à la compréhension de la chute de nos institutions dans les classements internationaux.
Avant c'était bien ? là n'est certainement pas la question, car elle n'a pas lieu d'être. C'était bien pour qui, pourquoi, dans quelle réalité ? Il ne s'agit pas en l'occurence d'avoir un jugement sur l'école, mais de s'interroger sur le rapport entre cet outil essentiel de l'équilibre de la société et l'époque. Il y encore un demi siècle, les institutions fonctionnaient avec un tronc commun d'autorité symbolique, par lequel l'école entre autres était sanctuarisée, ce qui donnait également libre court aux excès d'autoritarisme de certains sur les élèves.
Les mouvements sociétaux des années soixante ont déverrouillé des systèmes qui n'étaient plus en phase avec leur temps et c'est bien sur ce plan là qu'il faut exercer nos capacités d'analyse.
Aujourd'hui, l'école est-elle en phase avec son époque, celle qui se doit comme pour toute époque, de tout faire pour que le monde de demain matin se construise, avec l'autonomie d'agir de ceux dont nous aurons eu un temps la charge. Cette autonomie des êtres pour une vie meilleure, passe forcement par l'esprit solidaire et par conséquent par l'éducation, accès aux codes communs par la gestion de ses émotions, avec autant que possible, l'accès à la connaissance.
Avant c'était bien ? là n'est certainement pas la question, car elle n'a pas lieu d'être. C'était bien pour qui, pourquoi, dans quelle réalité ? Il ne s'agit pas en l'occurence d'avoir un jugement sur l'école, mais de s'interroger sur le rapport entre cet outil essentiel de l'équilibre de la société et l'époque. Il y encore un demi siècle, les institutions fonctionnaient avec un tronc commun d'autorité symbolique, par lequel l'école entre autres était sanctuarisée, ce qui donnait également libre court aux excès d'autoritarisme de certains sur les élèves.
Les mouvements sociétaux des années soixante ont déverrouillé des systèmes qui n'étaient plus en phase avec leur temps et c'est bien sur ce plan là qu'il faut exercer nos capacités d'analyse.
Aujourd'hui, l'école est-elle en phase avec son époque, celle qui se doit comme pour toute époque, de tout faire pour que le monde de demain matin se construise, avec l'autonomie d'agir de ceux dont nous aurons eu un temps la charge. Cette autonomie des êtres pour une vie meilleure, passe forcement par l'esprit solidaire et par conséquent par l'éducation, accès aux codes communs par la gestion de ses émotions, avec autant que possible, l'accès à la connaissance.
Les enfants des élites s'élèvent entre eux à l'école classique et plutôt à l'ancienne, en opposition aux enfants des classes populaires. Ce premier clivage prépare le monde croissant à deux vitesses des inégalités sociales voulues par certains et illisibles par d'autres. La déconstruction d'une société qui penserait que l'effort est une douleur, une injustice, que le radis ça pique et que nutella c'est plus doux et pas cher quand on n'a plus un radis, pendant que l'école de certains va jusqu'à éradiquer tout support numérique comme pour les enfants des GAFAM par exemple, génère des élèves qui se préparent au pouvoir de créer de la pensée commune, au détriment des transmissions des savoirs et des savoirs faire.
L'école désanctuarisée, comme d'autres institutions, tutrices de notre modèle de société, s'est peu à peu retrouvée en prise directe et sans filtre avec les maux de notre société. A la fois par volonté et manque de courage politique, l'asymétrie entre professeur et élève, participe des pertes structurelles comme pour les élus, gendarmes, juges ou médecins. L'école ne recule probablement pas, simplement elle produit de moins en moins son effet d'autonomisation de la pensée. A l'âge où il n'y a pas si longtemps, les élèves savaient lire et écrire, aujourd'hui ils envoient un émoticône par sms, accèdent au codes couleurs des poubelles et lorsqu'il s'agit de jeter le plastique, ils sont capables de contrôler leurs parents dans le cadre éco-doxatique de dame nature.
La grande culture universitaire en est peut-être la cause. Les mathématiciens avec les maths modernes, les linguistes avec la dévalorisation de la grammaire, les historiens avec le renoncement à la chronologie, les géographes mutants en sociologues, les musiciens en gestionnaires de bruits, ... cela fait parti de la quête évolutive et bien légitime de l'expérimentation de la connaissance. Mais aujourd'hui, c'est le pédagogisme qui devient l'idiot utile au nom des sciences, de la destruction lente de l'école, renforce les inégalités avec les enfants qui ne trouveront plus à l'école ce que d'autres trouvent chez eux.
A ce rythme là, certains n'auront plus besoin d'aller à l'école, la transition numérique servira bientôt les outils du savoir à domicile d'un monde Wikipédiamazonisé pendant que l'école sera un service de gardiennage pour mals comprenants, au lieu de relever le défit d'accompagner chacun vers le plus haut niveau d'instruction qu'il est en capacité d'atteindre.
Faire des citoyens à sa main idéologique ou faire des citoyens instruits ? là est la question pour l'appareil scolaire.
Trop de verticalité conduit à la révolte guerrière des uns contre les autres et installe alors trop d'horizontalité qui génère le chaos de la guerre de tous contre tous.
L'équilibre résiderait-il donc dans la forme incertaine d'un entre deux, voire d'une sorte de "et en même temps"qui semble avoir fait son temps, en tant que slogan du couteau suisse et auquel on pourrait lui préférer l'énergie du mouvement en transversalité interdisciplinaire, génératrice d'expérience, d'autonomisation et d'éveil.
La désintégration de la gauche et la sclérose de la droite ont participé à la perte de la quête du sens de notre communauté humaine de destin. (citation d'après Edgard Morin)
JPA pour ALV
L'école désanctuarisée, comme d'autres institutions, tutrices de notre modèle de société, s'est peu à peu retrouvée en prise directe et sans filtre avec les maux de notre société. A la fois par volonté et manque de courage politique, l'asymétrie entre professeur et élève, participe des pertes structurelles comme pour les élus, gendarmes, juges ou médecins. L'école ne recule probablement pas, simplement elle produit de moins en moins son effet d'autonomisation de la pensée. A l'âge où il n'y a pas si longtemps, les élèves savaient lire et écrire, aujourd'hui ils envoient un émoticône par sms, accèdent au codes couleurs des poubelles et lorsqu'il s'agit de jeter le plastique, ils sont capables de contrôler leurs parents dans le cadre éco-doxatique de dame nature.
La grande culture universitaire en est peut-être la cause. Les mathématiciens avec les maths modernes, les linguistes avec la dévalorisation de la grammaire, les historiens avec le renoncement à la chronologie, les géographes mutants en sociologues, les musiciens en gestionnaires de bruits, ... cela fait parti de la quête évolutive et bien légitime de l'expérimentation de la connaissance. Mais aujourd'hui, c'est le pédagogisme qui devient l'idiot utile au nom des sciences, de la destruction lente de l'école, renforce les inégalités avec les enfants qui ne trouveront plus à l'école ce que d'autres trouvent chez eux.
A ce rythme là, certains n'auront plus besoin d'aller à l'école, la transition numérique servira bientôt les outils du savoir à domicile d'un monde Wikipédiamazonisé pendant que l'école sera un service de gardiennage pour mals comprenants, au lieu de relever le défit d'accompagner chacun vers le plus haut niveau d'instruction qu'il est en capacité d'atteindre.
Faire des citoyens à sa main idéologique ou faire des citoyens instruits ? là est la question pour l'appareil scolaire.
Trop de verticalité conduit à la révolte guerrière des uns contre les autres et installe alors trop d'horizontalité qui génère le chaos de la guerre de tous contre tous.
L'équilibre résiderait-il donc dans la forme incertaine d'un entre deux, voire d'une sorte de "et en même temps"qui semble avoir fait son temps, en tant que slogan du couteau suisse et auquel on pourrait lui préférer l'énergie du mouvement en transversalité interdisciplinaire, génératrice d'expérience, d'autonomisation et d'éveil.
La désintégration de la gauche et la sclérose de la droite ont participé à la perte de la quête du sens de notre communauté humaine de destin. (citation d'après Edgard Morin)
Depuis 2017,
Autrement la Ville
soutient auprès des plus hautes instances,
Autrement la Ville
soutient auprès des plus hautes instances,
la pertinence de créer à Lesparre-Médoc,
un Centre de Formation Universitaire innovant,
un Centre de Formation Universitaire innovant,
dans la dynamique de valorisation
Agri-Culturelle
Agri-Culturelle
à laquelle la ville et son territoire se doivent d'accéder,
fort du récent classement du MEDOC,
fort du récent classement du MEDOC,
en Parc Naturel de Région.
JPA pour ALV